On a refusé du monde au concours de 12 heures du puzzle organisé à Arlon par le Kiwanis (vidéos)
130 équipes ont bataillé ferme pour assembler les milliers de pièces. Patience et concentration au menu d’une superbe organisation.
Publié le 19-03-2023 à 14h31 - Mis à jour le 19-03-2023 à 18h07
En 2015, une gynécologue arlonaise, passionnée de compétitions de puzzle, a eu l’idée d’organiser une compétition dans le chef-lieu de la province de Luxembourg, sous l’égide du Kiwanis et au profit de ses œuvres pour l’enfance défavorisée. "Trente équipes y avaient participé, se souvient Bénédicte Istace, la maîtresse de cérémonie. Le concours a été interrompu pendant trois ans pour cause de Covid, nous en sommes donc à la sixième édition. Nous nous posions des questions quant à la participation, mais visiblement, les passionnés sont en manque, car nous avons fait le plein avec 130 équipes participantes et même une participation internationale avec une équipe italienne, une équipe allemande et cinq équipes grand-ducales. Nous avons dû refuser du monde."
Au four et au moulin sur le podium qui lui permet d’avoir une vue d’ensemble sur l’immense salle du hall polyvalent, où des petites fourmis s’affairent consciencieusement sur des tables, Bénédicte savoure. Surveillés par des petites abeilles, des commissaires qui délivrent un document attestant de la réussite du puzzle, les huit mains des coéquipiers de chaque équipe s’activent sur de minuscules pièces à assembler.
Un principe simple, un art complexe
Le principe de la compétition n’est pas compliqué. Une équipe se compose d’un nombre illimité de joueurs, mais seuls quatre d’entre eux peuvent être assis simultanément à la table du jeu. Toutes les équipes doivent réussir les mêmes puzzles dans un même ordre tenu secret jusqu’au dernier moment. Chaque fois qu’un puzzle est intégralement reconstitué, un commissaire délivre l’attestation qui permet d’aller, au pas de course, jusqu’au podium pour enlever la boîte suivante. Une seule fois sur les douze heures, de 9h à 21 h, l’équipe peut utiliser un joker pour refuser une boîte dont le puzzle lui semble trop difficile. Quatorze boîtes différentes peuvent se succéder, mais en général les meilleurs s’arrêtent à la douzième ou à la treizième. Chaque équipe à sa tactique, mais toutes sont confrontées chaque fois à un véritable nouveau défi.

Un formidable moyen pour se détendre
"Je ne raterai cela pour rien au monde, confie Gaëlle, une aficionado arlonaise. C’est bloqué dans mon agenda. Mon mari sait depuis longtemps qu’il doit prendre congé au travail pour garder les enfants. Il n’a pas intérêt à se gourer de date."
La maman 'puzzeleuse' considère ce hobby comme un formidable moyen de se détendre. "Mais le soir après 12 heures de concentration, on en sort quand même crevés."
Les champions qui se préparent pour les championnats mondiaux y consacrent beaucoup de temps. Ils connaissent à l’avance la marque qui fournira les boîtes de la compétition, mais pas les puzzles choisis, ni l’ordre dans lequel ils seront proposés. Ils achètent toutes les boîtes de la marque et s’entraînent inlassablement.
Samedi, il n’y avait plus une place de libre sur le pourtant très grand parking de la Maison de la Culture. Les voitures se sont garées un peu n’importe où, le long de la rue du Parc d’exposition et sur les pelouses avoisinantes.
Il est vrai que les organisateurs du Kiwanis avaient eu la bonne idée d’organiser Parallèlement un salon du Lego, où étaient exposées les plus belles pièces montées exclusivement avec des briques de la mondialement célèbre marque danoise. Une superbe occasion pour les familles qui ont répondu en nombre.
