Sarah Pollet nommée nouvelle juge de paix à Arlon
Ancienne avocate puis magistrate du parquet à Arlon, Sarah Pollet, à 52 ans, dit être très heureuse de devenir juge de proximité, une fonction qui l'a toujours attirée.
Publié le 21-02-2023 à 11h40 - Mis à jour le 21-02-2023 à 12h24
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Le vendredi 17 février, le Moniteur a publié l’arrêté de nomination de Sarah Pollet, 52 ans, comme nouveau juge de paix à Arlon.
Sarah Pollet prend la succession du juge de paix Philippe d’Otreppe qui a été jusqu’au bout de son mandat à 70 ans.
Bien connue dans le monde judiciaire de la province et à Arlon en particulier, Sarah Pollet est bruxelloise de naissance. Elle y a vécu toute sa jeunesse.
Après un baccalauréat aux Facultés Saint-Louis à Bruxelles, elle a obtenu sa licence (master) en Droit à l’UCL plus un diplôme d’études européennes à Tilburg aux Pays-Bas.
Elle a fait ses premiers pas au barreau, en 1993, en devenant stagiaire à un cabinet d’avocats à Namur. "J’y traitais régulièrement des matières relatives au bail à ferme, des matières civiles qui m’ont déjà donné l’envie, plus tard, de me consacrer à la justice de paix", affirme-t-elle.
Puis, en 1999, elle accompagne son mari parti travailler au Grand-Duché et entre, à Arlon, au cabinet de Philippe Darge et Martine Bariau. Elle y assurera, d’abord aux côtés de Philippe Darge puis ensuite seule, la défense de Michèle Martin, devant la cour d’assises du Luxembourg lors du fameux procès Dutroux en 2004.
Installée ensuite à son compte comme avocate, Sarah Pollet entre dans la magistrature "debout" en 2008 en étant nommée substitut du procureur du roi à Arlon. "En réalité, c’est toujours le poste de magistrat du siège qui m’intéressait, que ce soit à l’instruction, en jeunesse ou en justice de paix. Mais je suis restée finalement 15 ans comme magistrate au sein du parquet !", dit-elle, sourire en coin.
Sarah Pollet a presté une longue carrière au sein du parquet, devenant même procureur de division à Arlon en 2015 et magistrat presse pour tout l’arrondissement judiciaire luxembourgeois.
Une tâche qui ne fut pas de tout repos, tant l’effectif arlonais était réduit et lorsqu’on se rappelle aussi les nombreuses sollicitations lors de la disparition et la fin tragique de la jeune Arlonaise Béatrice Berlaimont fin de l’année 2014.
Enthousiaste
Aujourd’hui, Sarah Pollet se sent pleinement heureuse d’endosser le costume de juge de paix. "J’aspirais à ce changement. Je n’avais plus envie d’être toujours du côté de l’accusation. J’aime être juge de proximité. J’ai été médiatrice familiale et j’apprécie beaucoup des audiences de conciliation où l’on trouve un juste milieu et l’on règle les conflits. En plus, la justice de paix offre une belle diversité de matières, les contrats de bail, les facturations, les conflits de voisinage, des descentes sur les lieux", dit encore la nouvelle juge de paix, qui prêtera serment ce vendredi à Arlon.