Les CSL à Arlon ont engagé 7 nouveaux médecins depuis le 1er janvier
La pénurie de personnel n'est pas une fatalité. Aux CSL à Arlon, on veut inverser la tendance et 7 nouveaux médecins, dont 3 femmes, viennent d'être engagés.
Publié le 25-01-2023 à 17h21 - Mis à jour le 25-01-2023 à 18h38
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Nouveau directeur médical des CSL à Arlon-Virton depuis octobre, le Dr Vincent Delrue cultive la vertu de l’optimisme et a une devise pour cela: "Transformer les difficultés en opportunités !"
La pénurie de personnel, la concurrence grand-ducale, il connaît. Et la période Covid et les cyberattaques, il les a traversées aussi. Mais le Dr Delrue dit vouloir aller résolument de l’avant, malgré le contexte difficile du moment.
"J’enregistre des signaux très positifs. Nous venons d’engager à Arlon 7 nouveaux médecins depuis début janvier: trois dames, une hématologue, une oncologue et une chirurgienne orthopédique, ainsi que quatre médecins hommes: un radiologue, deux urgentistes et un anesthésiste en réanimation. Un stomatologue viendra en avril. Et on venait d’engager fin 2022 un cardiologue interventionnel et deux gastro-entérologues", relève avec satisfaction le patron médical des CSL.
Qu’est-ce qui a incité ces jeunes spécialistes à venir s’engager à Vivalia au sud du pays, alors qu’il manquait à Arlon pas mal de spécialités depuis quelques mois ?
"Clairement, c’est la perspective de pouvoir travailler à terme sur un seul plateau, moderne, au futur hôpital de Houdemont, qui les a fait venir ici. Ces jeunes médecins nous le disent. Le fait de travailler en grandes équipes sur des plateaux techniques", répond le Dr Delrue.
Il ajoute que l’environnement vert et boisé de la province de Luxembourg continue à attirer aussi de jeunes spécialistes de l’intérieur du pays. Le cadre de vie est important pour le médecin et sa famille.
Neurologie à distance
On fait remarquer au Dr Delrue que tout n’est pas si rose et qu’en neurologie par exemple, l’absence de spécialistes à Vivalia oblige à aller consulter ailleurs qu’en province de Luxembourg.
"Oui, mais nous avons trouvé une solution provisoire. Nous avons mis en place une garde de télémédecine avec l’hôpital universitaire Erasme. Cela veut dire que si nous avons besoin d’un avis urgent d’un neurologue quant à un AVC ou une thrombectomie à réaliser, les images sont transmises à ce neurologue de garde à Bruxelles qui donne son accord ou pas. C’est de la médecine intellectuelle", sourit le Dr Delrue.
Le patron médical des CSL à Arlon conclut qu’avant l’ouverture de Houdemont en 2028, la seule voie possible pour maintenir une qualité de soins en Luxembourg est de rajeunir les équipes médicales au sein de Vivalia et de renforcer les collaborations et mutualisations entre les hôpitaux d’Arlon, Libramont et Marche.