« Il y aura une liste socialiste à Arlon en 2024 »
Le PS arlonais présentait ses vœux vendredi soir. L’occasion de rassembler les forces vives et de préparer les communales de 2024.
Publié le 23-01-2023 à 07h15
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Les socialistes arlonais étaient une cinquantaine à s’être rassemblés dans les locaux de la FGTB vendredi soir à Arlon. Des militants locaux mais aussi des Aubangeois, Messancéens ou encore Stabulois dont Mélissa Hanus, la présidente provinciale. Parmi les militants, de nombreux jeunes qui rejoignent un mouvement qui a perdu de sa substance le soir des élections communales en 2018, reléguant le parti dans la minorité avec quatre sièges seulement.
Une représentation communale limitée à 3 depuis le départ de Patty Schmit qui siège désormais comme indépendante. Reste à la barre Jean-Marie Triffaux, Marie Neuberg et le dernier arrivé René Timmermans qui a remplacé André Even parti pour raisons de santé.
Sans Triffaux ni Perpète
L’amertume et la déception de 2018 font peu à peu place au renouveau, et la perspective de 2024 pointe à l’horizon. S’il n’est pas question à ce stade de présenter une liste voire même une simple ébauche, l’avenir s’élabore peu à peu. Jean-Marie Triffaux, qui doit ménager sa santé, ne pense pas repartir au combat politique. "Mon médecin me dit que ce n’est pas conseillé, confie ce dernier. Mais je serai là pour soutenir et conseiller les candidats. C’est tout ce que je peux faire."
Dans la petite salle qui accueille les discours, nous croisons André Perpète. L’ancien échevin arlonais avait quitté la politique au lendemain du 14 octobre 2018, refusant de siéger dans la minorité. Sa présence aux vœux signifie-t-elle un retour sur les listes ? "Absolument pas ! La politique communale ne me manque pas. Mais je vais rester un militant socialiste jusqu’au bout." Quant à Mélissa Hanus que l’on courtise à Arlon et à Virton, elle n’annoncera rien de son côté. Mais la probabilité de quitter son fief d’Etalle ne semble pas être une option pour le moment.
« L’objectif est de revenir dans la majorité »
Quelle est alors la vision socialiste pour 2024 ? Charles Coibion, le secrétaire fédéral du PS, mise sur la jeunesse. "On arrête les clans, on tourne la page après la défaite de 2018, et on travaille ensemble pour l’intérêt général des Arlonais. On a des anciens qui font fi des clans et dont on a besoin de leur expérience. Il y a une vraie collaboration intergénérationnelle et je suis fier de dire qu’à Arlon il y a une belle osmose entre les anciens et les jeunes qui arrivent et qui sont fiers d’être socialistes. Quelque chose est en train de se créer. Je peux annoncer qu’il y aura une liste socialiste à Arlon en 2024, avec l’objectif de revenir dans la majorité et pourquoi pas de gagner les élections."
Avec une vision bien spécifique pour Arlon. " Nous avons deux possibilités: le choix du statu quo qui est de laisser Arlon être une ville-dortoir et poursuivre la mort du centre-ville. Soit de croire au dynamisme et rendre à Arlon son statut de chef-lieu, c’est cela qui mobilise le PS aujourd’hui. Arlon ne se résume pas à la place Léopold. Il y a d’autres enjeux. On veut aller chercher des subsides grâce aux personnes fortes de notre parti qui nous écoute au niveau national et qui comprend bien notre démarche. Il faut en profiter au niveau régional, fédéral et européen.
La majorité actuelle est dans l’entre-soi. Or, il faut profiter des relais comme Mélissa et moi-même pour aller chercher des subsides pour le sud Luxembourg délaissé aujourd’hui. Il faut une vision à plus long terme. On est parti pour un chantier d’une ou deux décennies. "