Trois ans de prison, mais un sursis pour se faire soigner

L'homme a reconnu les faits et s'est dit soulagé d'avoir été arrêté par la police, "car il n'aurait jamais osé parler de ses pulsions à quiconque et qu'il n'aurait jamais réussi à arrêter de lui-même". Il a tenté d'expliquer sa déviance par l'habitude qu'il avait prise, à peine sorti de l'enfance, de visionner des films pornographiques avec une connaissance. Habitude dont il n'a jamais réussi à se débarrasser.

Il a entrepris de lui-même un suivi thérapeutique qu’il a poursuivi pendant son incarcération. Le rapport de santé mentale relève un risque de récidive.

Le tribunal présidé par le juge Jean-Paul Pavanello l'a condamné à trois ans de prison et à 1 600€ d'amende. Il bénéficie d'un sursis de cinq ans pour ce qui dépasse la détention préventive et 3/4 de la peine d'amende. Il a l'obligation d'être suivi psychologiquement et de poursuivre les pistes thérapeutiques préconisées par le centre de santé mentale. "Mon client sait que ce sera un long travail, mais il est heureux de devoir l'entreprendre", avait noté l'avocat Marc Kauten, lors de sa plaidoirie.

Outre ces sanctions, Jonathan Back est privé de ses droits civils pour une période de cinq ans. Il est également privé, pour une période de dix ans, de droits spécifiques pour les condamnés pour abus sexuels sur mineurs. Il ne pourra pas participer à un enseignement donné dans des établissements qui accueillent des mineurs, faire partie d’une société ou une association dont l’activité principale concerne des mineurs ou être affecté à une activité qui le place en relation avec des mineurs.