Rudy Lejeune, originaire d'Arlon, booste les jeunes humoristes
Booster des jeunes humoristes, le job à mi-temps de l’Arlonais Rudy Lejeune. Interview dans les coulisses d’Arlonfolies. Peut-on rire de tout?
Publié le 14-08-2021 à 06h00
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Rudy Lejeune, vous avez 30 ans et êtes Arlonais d’origine. Vous avez animé les spectacles du Palais du Rire à Arlonfolies. Vous travaillez à Bruxelles comme producteur de spectacles?
On a créé le What The Fun il y a six ans avec un ami. Il y a un manque d’opportunités pour les jeunes humoristes de monter sur scène. Grâce à cette plateforme, j’accompagne des jeunes artistes en proposant des spectacles.
Des jeunes qui pratiquent le stand-up. Un exercice cash, sans tabou?
Oui, mais ce qui définit le stand up comedy, c’est une franchise, une proximité avec les gens, un humour qui nécessite très peu de décor, de costumes. L’humoriste parle souvent de ses expériences. On retrouve pas mal de punchy, des gens qui n’y vont pas par quatre chemins, mais pas que cela. Denis Richir est dans un texte très fort, mais il parle de lui.
Rire aux dépens de sujets délicats. Quand on évoque Julie et Mélissa. On est à la limite, non?
On est à la limite. Peut-on rire de tout? Pour moi, le rire est quelque chose de thérapeutique, de citoyen. Quand un artiste monte sur scène pour parler d’une thématique, c’est rarement pour s’en moquer. Pour celui qui fait un exercice d’écriture correct, c’est pour dédramatiser. On va faire des blagues pour parler de phénomènes de société: l’homophobie, le racisme… Le fait de choquer les gens ou de les faire rire, permet de faire réfléchir. Faudrait-il changer les choses? La réflexion est laissée à la personne qui écoute. La liberté d’expression du stand up, quand c’est fait de manière intelligente, permet d’aborder des sujets parfois très lourds.
Le rêve pour vous, c’est dénicher un futur grand de l’humour?
Oui, et c’est déjà en chemin. Il y a une génération ouverte au stand up qui se développe et qui commence à être mise en lumière par les médias belges. Dans la suite de Guillermo Guiz. Certains le sont déjà en France dans des salles ou pour animer des émissions TV. Je rêve de développer le paysage du stand up belge. Oui, avoir les grands qui ont commencé chez moi et développer cet art.