La directrice de l’Isma ne regrette rien après avoir demandé à des élèves de ne pas venir

Lundi, il y avait une cinquantaine d’absents de la première à la rhéto. Je suis incapable d’identifier les raisons. Certains élèves ont effectivement été absents parce qu’ils avaient participé aux événements et n’avaient pas respecté les mesures sanitaires, une petite dizaine m’a informé.

Suite au courrier, des retours négatifs de la part de parents?

Aucune, ce courrier était une sensibilisation. On souhaitait que le retour en présentiel se fasse de la façon la plus «secure» possible et ainsi éviter des fermetures de classe.

Certains estiment que l’école se mêle ici de choses qui ne la regarde pas, qu’on entre dans la sphère privée?

Je suis d’accord avec eux, je ne peux pas interdire à mes élèves de revenir à l’école et l’événement a eu lieu sur la place publique. À partir du moment où des professeurs m’interpellent par rapport à la présence d’élèves qui n’ont pas respecté les mesures, il me semblait de mon devoir d’alerter sur ce qui s’est passé. Je ne suis pas la police, je ne vais pas sanctionner ces élèves. On est en période de pandémie et je veux protéger tout le monde. Le message était que chacun prenne ses responsabilités.

Quand on voit le buzz dans les médias, il n’y a pas eu un petit côté impulsif? Vous le referiez?

Le courrier a été envoyé sur une plateforme interne, Smartschool. Un parent mécontent, selon les sources de RTL, a diffusé le message à la presse. Il n’y avait aucune intention de ma part de le diffuser. Je referais le même message, je l’ai fait de manière collective en concertation avec l’équipe de direction, en accord mon PO, et après avoir consulté la garde Covid et le centre de santé provincial. J’ai fait relire le courrier, il n’y avait pas d’impulsivité.

D’autres y ont même vu une forme de délation de la part de professeurs? Cela s’est passé comment en interne?

Il n’y a rien eu, je n’ai demandé aucun listing d’élèves, je n’ai rien demandé aux professeurs, et les professeurs m’ont dit qu’ils ne voulaient pas dénoncer les étudiants.

Pas de réaction de la ministre?

Non. J’ai bloqué une trentaine de personnes qui se sont adressées à moi de façon irrespectueuse. Des gens qui ne sont pas des locaux. Je reçois surtout des marques de soutien des collègues, de personnes de la société civile. Des parents m’ont écrit pour me remercier de cette attention au bien-être de leurs enfants. C’était aussi un geste citoyen.