Il lance la friteuse sur sa belle-mère

«Je reconnais m'être énervé et de l'avoir plaqué contre le mur, reconnait-il du bout des lèvres lors de l'instruction d'audience. Mais en aucun cas, je ne l'ai frappée. Cette fracture de la main qu'elle invoque n'a rien à voir avec cette dispute.» Le hic, c'est le rapport médical établi par le service des urgences de l'hôpital d'Arlon qui atteste tant de la fracture, que d'autres traces de coups, le tout occasionnant une incapacité de travail de 6 semaines.

Après la fille, Benjamin Louppe s'en est pris à la mère. «Il me lançait tout ce qui lui passait sur la main, raconte la victime. J'ai réussi à m'enfuir, à m'enfermer dans la salle de bains et à téléphoner à ma mère. Quand celle-ci est arrivée, il a voulu faire gentil gentil, mais elle a refusé de l'écouter. Il s'est emparé de la friteuse et l'a lancé sur elle. Elle l'a évitée, mais elle a reçu toute la graisse sur elle.»

En ménage depuis une semaine et déjà les coups

Pour justifier la peine, le tribunal estime «que la sanction doit amener le prévenu à réfléchir sur son comportement peu respectueux envers sa compagne, mais aussi à l'inviter à changer son mode de vie et à ce qu'il arrête ses exigences vis-à-vis de ses compagnes.» Une allusion claire du juge Pavanello quant à l'interrogatoire où il est apparu que Benjamin Louppe considérait sa compagne comme une boniche à ses ordres.

La représentante du ministère public, Stéphanie Brand, a obtenu l'année de prison qu'elle avait requise: «Pour Mademoiselle, qui s'était mise en ménage avec son tortionnaire que depuis huit jours, cette première expérience restera gravée comme traumatisante.»