Huit ans de prison pour le businessman du cannabis

Dritan Kulloli, un Albanais de 48 ans domicilié à Perl en Allemagne a été condamné à 8 ans de prison, 96 000€ d’amende et une confiscation par équivalence de 650 000€. Avec ses dix employés, ils devront se partager le remboursement du vol d’électricité effectué au détriment d’Ores (64 000€) et du gaz au détriment de Sibelga (40 000€). Les dix autres prévenus se partageront 15 ans et 9 mois de prison. Quatre d’entre eux ont pris la poudre d’escampette et ont regagné leurs pays balkaniques respectifs.

Le système de grande ampleur et de grande sophistication mis au point est d’une parfaite efficacité. Une maison urbaine, de préférence banale, est louée par Dritan Kulloli. Ses copains albanais, des spécialistes, débarquent pour aménager l’installation tout en prenant soin de trafiquer les compteurs d’électricité et de gaz pour se servir gratuitement.

Une fois l’installation en place, d’autres spécialistes (des Turcs) sont chargés de planter les cultures, de les entretenir et de récolter ce qui sera acheminé sur le marché allemand par une troisième équipe. Dritan Kulloli palpe les bénéfices et les répartit à sa guise.

L’instruction d’audience avait été particulièrement mouvementée avec un avocat bruxellois qui estime que les poursuites sont illégales et qui prend le ministre-président Elio Di Rupo à témoin pour ses positions sur la libération de la vente du cannabis. En fin d’audience, un des prévenus s’en prend à un de ses codétenus et hurle en exigeant sa libération immédiate.

La juge Françoise Hertay est restée d’un calme olympien au milieu du tohu-bohu. Son jugement très circonstancié comporte 28 pages!