Meurtre à Les Hayons: le jury constitué
Sept hommes et cinq femmes ont été désignés pour juger dès lundi Giovanni Damilot pour le meurtre de son «cousin» Jean-Sébastien Spoiden.
Publié le 06-02-2020 à 06h00
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Après tirage au sort et récusations éventuelles, c’est un jury composé de sept hommes et cinq femmes qui a été constitué, ce mercredi après-midi, devant la cour d’assises du Luxembourg à Arlon, en vue de juger dès lundi prochain Giovanni Damilot, accusé du meurtre de son «cousin» Jean-Sébastien Spoiden, 32 ans. Deux hommes et une femme ont été désignés jurés suppléants.
Le Bouillonnais, âgé de 24 ans, est en aveux d’avoir frappé avec une hachette, lors d’une dispute sur fond d’alcool, celui qu’il considérait comme son «cousin». Les faits ont eu lieu chez la victime à Les Hayons (Bouillon) le 24 février 2018. Giovanni Damilot était à la fois un copain de la victime et le neveu du beau-frère de Jean-Sébastien Spoiden. Accusé et victime avaient encore passé la soirée ensemble et ils s’étaient disputés a priori pour des futilités. Jean-Sébastien Spoiden, qui avait prêté son logement à Giovanni Damilot, lui aurait reproché l’état de propreté du bien. Le ton serait encore monté alors que l’accusé avait vomi.
Giovanni Damilot dit avoir arraché une hachette des mains de Jean-Sébastien Spoiden alors que celui-ci la tenait visiblement pour couper du bois afin d’alimenter un poêle.
L’accusé, selon ses explications, l’a alors frappé à plusieurs reprises au niveau de la tête en le laissant pour mort. Damilot explique alors avoir quitté à pied Les Hayons pour aller passer la nuit chez sa mère à Bouillon. Il dit ensuite être revenu le lendemain dans la maison de Jean-Sébastien Spoiden et avoir découvert qu’un incendie s’était déclaré suite à la présence d’un drap laissé près du poêle.
Le corps sans vie de Jean-Sébastien Spoiden avait aussi pris feu. Giovanni Damilot l’avait déplacé et caché à la cave de l’habitation avant de repartir à nouveau, mais sans se dénoncer.
Le cadavre, mutilé et carbonisé, ne sera retrouvé que deux jours plus tard alors que le beau-frère de la victime, inquiet de ne plus avoir de nouvelles, était entré dans la maison avec la propriétaire de Jean-Sébastien Spoiden.
Il avait encore fallu deux jours pour que Giovanni Damilot, suspect car il avait passé la soirée avec son «cousin», soit interpellé par la police.
La première journée de lundi sera consacrée à la lecture de l’acte d’accusation par l’avocat général, à l’interrogatoire de l’accusé par la présidente Annick Jackers et à un résumé de l’enquête avec le juge d’instruction.