À genoux à ses pieds, il fait mine de l’égorger et la frappe
Déjà condamné à de multiples reprises pour coups et blessures, Rudy Rollus écope de deux années de prison supplémentaires.
Publié le 06-08-2019 à 06h00
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Le tribunal correctionnel d’Arlon a condamné Rudy Rollus, un Florenvillois de 42 ans, à une peine de prison de deux ans et à une amende de 2 500€ pour coups et blessures envers sa compagne, qui a subi une incapacité de travail supérieure à quatre mois, un seuil important au niveau de la législation et des peines encourues.
Me Dimitri De Coster, son avocat, avait réclamé son acquittement estimant qu'il devait bénéficier du doute: «C'est parole contre parole. La version de sa compagne est en totale contradiction avec la sienne.»
L'avocat avait aussi rappelé que son client était actuellement détenu dans le cadre d'une autre affaire et qu'il était en récidive légale. «Il a été condamné par le Cour d'appel de Liège à 5 ans de prison avec une mise à disposition du tribunal d'application des peines pour une période de 10 ans, rajouter des années de prison ne servirait à rien, avait plaidé Me De Coster. Vous devez lui laisser une lueur d'espoir.»
Il menace de lui jeter une casserole d’eau bouillante à la figure
Les faits jugés datent de 2017 et sont d'une gravité d'autant plus extrême qu'il s'agit de la cinquième condamnation de Rudy Rollus pour des faits de violences. Bénéficiant d'un congé pénitentiaire, le violent, à peine sorti de la prison de Saint-Hubert, a demandé à son ex-compagne de l'héberger. Après une semaine calme, la victime a subi, dans un café, une scène humiliante, d'une rare violence. Après avoir insulté la victime, le prévenu l'a saisie par les cheveux, l'a obligée à se mettre à genoux, a fait mine de l'égorger avant de lui balancer une série de coups et de la menacer de lui jeter une casserole d'eau bouillante à la figure. La victime a réussi à se réfugier au commissariat où elle a déposé plainte. «Il est complètement fou. Vous devez me protéger, car il va vouloir me tabasser en représailles de ma plainte.»
La représentante du ministère public, Stéphanie Brand avait requis sévèrement en réclamant quatre ans de prison supplémentaires. «Douze pages de casier judiciaires, dont une majorité de condamnations pour coups et blessures, la dernière à trois ans de prison fin 2015. Que faut-il faire pour que cette ultra violence cesse?», s'était indignée la magistrate.