Une dame de Meix accusée d’avoir détourné 13 000 euros à la Mutualité chrétienne
Pendant quatre ans, la chef de service comptable a reçu indûment 13 000€ de son employeur. «Je n’ouvre jamais mes extraits bancaires»
- Publié le 29-04-2016 à 06h00
Une dame de 37 ans, de Meix-devant-Virton, s'est retrouvée mercredi devant le tribunal correctionnel d'Arlon pour répondre de détournements d'argent au préjudice de la Mutualité chrétienne où elle était chef de service au département comptabilité. Fin 2012, elle a décidé de changer d'employeur. Une autre employée a repris la comptabilité dont elle avait la charge et s'est inquiétée d'un nombre important de versements bancaires qu'elle ne parvenait pas à imputer. Après des recherches minutieuses, il s'est avéré que les versements résultaient d'un double paiement de factures, une première fois sur le compte du fournisseur et une deuxième fois sur le compte courant ou sur le compte épargne de la chef de service. «Je reconnais l'existence de ces versements, admet la prévenue pour répondre aux questions de la juge Patricia Devaux, mais ce n'est pas moi qui les ai effectués. Je n'ouvrais jamais mon courrier avec les extraits bancaires et je ne me suis pas rendu compte de ces arrivées d'argent.» La juge s'est étonné qu'une chef de service comptable reste quatre ans, les versements étant étalés de 2008 à 2012 pour un montant total de 13 168, 94€, sans tenir sa comptabilité personnelle. «Votre version n'est vraiment pas crédible», s'est exclamée la juge.
À la question de savoir qui aurait pu effectuer ces versements, la prévenue a répondu que ce ne pouvait être que quelqu'un qui voulait lui nuire. «Vous nuire en vous versant de l'argent régulièrement pendant quatre ans…», a rétorqué la juge.
Pas de préjudice
Défendue par Me Séverine Lefevre, la prévenue peut se targuer de n’avoir réellement préjudicié personne. Les fournisseurs et les prestataires de services ont été payés (la facture initiale était payée et ce n’est que quelques jours plus tard que le double paiement était effectué) et la prévenue a remboursé, à la Mutualité chrétienne, les sommes indûment perçues.
L’affaire a été mise en continuation à l’audience du 22 juin pour entendre le témoignage des employés de la Mutualité chrétienne qui ont découvert le pot aux roses.