Arlon accueille le derby de la peur
72,5 % des internautes qui ont participé à notre sondage voient une victoire du FCJLA ce soir. Ils sont 14% à penser qu'un nul clôturera la rencontre et 13,5 % pensent que Mormont sortira vainqueur. Rendez-vous vers 21h45 pour savoir qui a raison.
Publié le 17-11-2012 à 07h00
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PRESENTATION
Voici deux ans, Arlonais et Mormontois se livraient un duel homérique pour décrocher la timbale en P1. Personne, avenue de Longwy, n’a oublié ce final hitchcockien et ce but assassin d’un ex-Marcassin, Ndrim Mustafaj, durant le temps additionnel à Champlon alors que la troupe de Stéphan Brusco s’apprêtait à sabrer le champagne à Longlier.
Une saison et demie plus tard, ce sont, malheureusement, deux équipes en proie au doute et pour le moins inquiètes de leur sort qui s’apprêtent à en découdre. Certes, il serait sans doute prématuré de demander aux acteurs de ce derby de se présenter ce soir devant la tribune et de hurler à l’unisson le fameux salut des gladiateurs, Ave Caesar, morituri te salutant.
D’abord parce qu’en football, les miracles existent. La preuve par Mormont le printemps dernier ou par Habay-la-Vieille voici deux ans. Et puis parce que le mercato d’hiver, même s’il s’avère plus contraignant, en tout cas pour les nordistes plus éloignés de la France, peut permettre de rectifier la donne.
Ne parlons donc surtout pas de messe de Requiem ou d’enterrement de première classe pour cette nocturne. D’ailleurs, dans les deux camps, l’espoir et l’optimisme restent de mise.
Surtout dans le chef du cornac visité. « L'apprentissage a, évidemment, été plus compliqué que prévu, observe Stéphan Brusco. Le calendrier n'y est sans doute pas étranger. Nous avons pris les trois équipes du top 3 et surtout, très souvent, nous avons péché en zone de finition. Question football, je ne pense pas que nous devons nourrir des complexes. D'ailleurs, que de fois n'ai-je pas entendu au sortie d'un match que nous méritions mieux. À tel point que j'aimerais tellement qu'on me dise que mon équipe joue mal, mais qu'elle gagne», lâche le coach français.
Sur sa lancée d'une très large victoire (5-1) contre Bièvre mais aussi sur la démonstration à Aywaille, où neuf valeureux rescapés donnèrent le tournis à un adversaire auteur du hold-up parfait (2-0), Stéphan Brusco attend, évidemment, la confirmation dès ce soir. «Il nous faut les trois points, de manière à recoller au plus tôt au gros du peloton», insiste-t-il.
Pol Leemans, qui, en tant que coach, n’a jamais gagné au Lorrain, croise les doigts, lui aussi. Après trois semaines à la tête des Orangés, le Marlovanais avoue y voir un peu plus clair.
« Je suis convaincu que les éléments qui composent ce noyau sont de très bonne volonté, dit-il. La preuve cette semaine avec 20 et deux fois 21 éléments aux entraînements (dont Olivier Houard, qui sera testé mardi en match à Melreux) et je peux vous dire que c'était du costaud.»
Avec un bulletin de trois unités à peine, le Racing est conscient de jouer gros, très gros, ce soir. «Ce n'est pas encore un quitte ou double, mais presque, confirme Pol Leemans. Si nous n'engrangeons pas six ou sept points au minimum lors des trois prochains matches, là, je pense qu'il nous faudra revoir notre attitude et préparer le retour en P1.»
Un retour que le Marlovanais se refuse toutefois à envisager: « Je sais qu'Arlon n'est pas à sa place, mais mes joueurs aussi doivent prouver qu'ils valent mieux. Raison pour laquelle je préfère laisser les techniciens au repos. Pour nous en sortir, il nous faut des gagneurs, des gens qui vont au charbon.»