« Avantage aux Arlonais »
Premier gardien de l’ère promotionnaire mormontoise, le Gouvyon Michel Cuvelier prévoit un match stressant demain soir.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
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Michel Cuvelier, vous assisterez au derby samedi soir ?
Non, j’ai d’autres obligations. Mais je connais bien les deux équipes. Je viens notamment d’aller suivre le match des Arlonais à Aywaille (défaite 2-0). Ce match, même à dix contre onze, Arlon devait le remporter.
Et Mormont ?
J’ai assisté au derby contre Givry (0-3). Il faut bien reconnaître que ce jour-là, il n’y avait pas photo entre les deux formations.
À vos yeux, le FCJLA part donc favori samedi ?
Je pense, mais ce sera un match stressant pour l’un comme pour l’autre. Il ne faut pas se voiler la face: les deux formations se doivent de l’emporter si elles veulent continuer à croire en leur étoile.
Avantage toutefois aux visités.
La différence entre les deux clubs ?
Demandez à Joël Roberty! Je partage entièrement son analyse. Il avait mille fois raison de vouloir secouer le cocotier. Et puis je pense qu’on ne retrouve plus l’esprit mormontois.
C’est-à-dire ?
La rage de vaincre. Pas spécialement parce que les joueurs sont moins forts que les autres, mais ils ne constituent peut-être pas un bloc et surtout ne se rendent pas vraiment compte des efforts qu’il faut accomplir à ce niveau.
Vous voulez partie de cette fameuse hygiène de vie réclamée par Joël Roberty ?
Bien sûr. Sans un minimum de sérieux, c’est mortel à chaque fois pour une équipe. Il faut laisser de la place à l’amusement, c’est clair, mais à certains moments, il vaut quand même mieux se montrer sérieux.
Je ne veux vexer personne, mais au Lorrain, vous avez vingt ou vingt-deux joueurs à l’entraînement, ils sont tous là et travaillent sérieusement. Je comprends combien Joël Roberty a dû s’épuiser en réclamant semaine après semaine un peu d’efforts à ses ouailles.
C’était différent à votre époque ?
Les troisièmes mi-temps étaient certainement plus longues (rires). Tant pour les matches que pour les entraînements.
Question football, on ne peut comparer les deux périodes. On jouait nettement vite à notre époque.
Mais à mes yeux, notre football amateur a surtout évolué à deux niveaux. Désormais, l’argent est devenu la priorité. Ne parlez plus d’amour du maillot! Essayez de me citer des joueurs qui sont fidèles depuis dix, voire même cinq ans au même club… C’est cela qui a le plus changé au cours des vingt dernières années.