Policier tué à Châtillon : la défense sur écoute lors d’entretiens avec les prévenus ?
Les avocats des quatre Français impliqués dans le décès du policier Damien Henryon ont dénoncé ce mercredi devant le tribunal correctionnel d’Arlon, avoir été mis sur écoute lors des entretiens qu’ils menaient avec leurs clients respectifs à la prison d’Arlon.
Publié le 31-10-2012 à 17h42
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Le ministère public a requis 15 à 20 ans de prison à l'encontre des quatre prévenus membres de la même famille - Jean-Marie, Anthony, Jean-Claude et Davio Debrenne. Les avocats de la défense ont, eux, plaidé pour l'irrecevabilité des poursuites. En cause, une mise sur écoute du parloir des avocats en prison d'Arlon lorsqu'ils rencontraient leurs clients. C'est un juge d'instruction, non saisi de l'affaire, qui aurait autorisé cette pratique jugée pour le moins douteuse par les avocats des quatre prévenus. «Je peux comprendre qu'on veuille utiliser un maximum de moyens pour savoir qui était vraiment au volant du véhicule ayant provoqué la mort de Damien Henryon, mais ces moyens doivent être légaux», a réagi Me Didier De Quévy, avocat de Jean-Marie Debenne.
Outre cette demande d’irrecevabilité des poursuites, Mes Ahmed Harir, René Walgraffe, Carine Liekendael et Didier De Quévy ont également plaidé pour une individualisation des peines. Des peines qu’ils estiment devoir être inférieures au 15 à 20 ans de réclusion ferme requis par le substitut du procureur du roi d’Arlon Pierre Rousseaux. Le jugement dans cette affaire sera rendu le 26 novembre prochain.
Le 4 avril 2012, après une tentative de vol dans une habitation du village de Fouches, près d’Arlon, une course-poursuite avait été lancée par la police. Le véhicule des prévenus avait renversé un policier dans un carrefour à Châtillon (Saint-Léger) à un barrage.