Trains bondés, des étudiants bloqués et débarqués sur le quai
Le stress recommence déjà. La galère pour les étudiants qui prennent le train ! Il paraît que c’est la semaine de la mobilité !
- Publié le 18-09-2023 à 18h56
- Mis à jour le 18-09-2023 à 18h57
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Ils sont déjà au bout de leur vie les étudiants du supérieur ! Les affres et aléas de la SNCB, cela ne leur manquait pas ! Le parcours du combattant a repris ce dimanche. C’était la galère pour remonter à Bruxelles !
Julie Duchêne, de Virton, est montée au second arrêt à Marbehan, elle a dû vite déchanter: "J’ai pris le train de 17 h 42, il y avait plein de monde sur le quai et quand le train est arrivé d’Arlon, il n’y avait déjà presque plus de places assises. On est restés près des portes. À Libramont, les gens ne savaient pas monter. On nous a dit qu’un train allait arriver, puis qu’on devrait prendre un bus à Rochefort vers Marloie. Mais c’était uniquement pour les voyageurs qui voyageaient léger. Il n’y avait forcément que des étudiants avec des grosses valises. On nous a dit: ‘‘Soit des gens descendent, soit le train est supprimé !’’ On a redémarré après 5 minutes. À Bertrix, ils nous ont fait le même cinéma. On est bien restés 20 minutes à quai. La contrôleuse nous a dit: ‘‘Vous conduirez le train seuls’’. Des gens sont descendus, d’autres se sont assis en première classe. On est arrivés avec 30 minutes de retard à Namur. Il n’y a pas eu d’énervement. Vendredi dernier aussi, des gens sont restés sur le quai à Namur".
Stress
Ce stress de ne pas avoir de la place ou des retards ne donne pas envie de recommencer la semaine. Marianne Hiernaux, la porte-parole de la SNCB observe: "Le week-end dernier, la ligne 162 était coupée entre Marloie et Rochefort-Jemelle pour travaux menés par Infrabel. Les trains étaient donc limités de part et d’autre de ces gares et des bus de remplacement effectuaient le trajet Marloie-Rochefort-Jemelle pour pallier la suppression des trains. Lorsque la L162 est coupée entre Namur et Libramont, la SNCB met en marche, le dimanche soir, deux trains spéciaux au départ d’Arlon via Bertrix en prévision de la forte affluence des étudiants de retour vers les universités et hautes écoles. Ces deux trains sont toujours composés de deux automotrices Désiro offrant 560 places assises. En outre, la composition de ces trains est limitée en raison de la longueur limitée du quai à Bertrix (183 m). Un choix de matériel est nécessaire du fait que ces trains doivent effectuer un tête-à-queue à Bertrix pour poursuivre leurs trajets vers Namur."
Un train supplémentaire ?
La problématique semble être remontée à Bruxelles: "Nous étudierons à l’avenir la possibilité de mettre en marche un train extraordinaire supplémentaire en fonction des disponibilités du matériel et du personnel et en fonction de l’octroi d’un sillon horaire. Nous regrettons et nous nous excusons pour les désagréments qu’ont connus nos voyageurs".
Quant à Michaël Jacquemin des Amis du rail, il se dit fatigué: "Cela devient une catastrophe, les trains tombent régulièrement en panne ou sont supprimés, il y a un ras-le-bol qui s’installe sérieusement !"