Une cuve de la brasserie de la Corne du Bois des Pendus trône au musée de la bière à Bruxelles
Au Belgian Beer World, la nouvelle Bourse entièrement rénovée, une cuve de bière provenant de la brasserie de la Corne du Bois des pendus, à Ebly, trône fièrement dans ce nouveau musée.
- Publié le 08-09-2023 à 18h04
- Mis à jour le 08-09-2023 à 18h05
:focal(544.5x427:554.5x417)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/55KTW267BJBKXHF6RCZZ2YPPWY.jpg)
Nos pages violettes vous le présentaient hier: le nouveau musée de la bière bruxellois, le Belgian Beer World. En plein cœur de Bruxelles, dans la Bourse fraîchement rénovée, ce nouveau musée se consacre pleinement aux bières belges. Une belle reconnaissance pour Gaëtan Patin, créateur de la Corne du Bois des Pendus, qui a pu céder au projet une de ses cuves en cuivre.
Des cuves idéales
Une chose est sûre: des cuves comme celle-là, on n’en fait plus. Déjà à l’époque où Gaëtan Patin les a achetées: "J’avais acheté ces cuves pour brasser la Corne du Bois de Pendus. Malheureusement, notre croissance a été telle qu’on n’a jamais pu s’en servir. Elles étaient en cuivre: pour la bière, il n’y a rien de meilleur. Et quel charme ! Elles venaient d’Allemagne, parce qu’en Belgique, on n’en trouvait plus. Mais les cuves allemandes sont de renommée internationale, énormément de brasseries belges travaillent avec des cuviers allemands. Ces cuves-là, c’étaient les mêmes que celles de la brasserie de Rochefort."
Trouver un repreneur
S’il en parle au pluriel, et au passé, c’est parce qu’à l’époque du développement de la Corne du Bois des Pendus, Gaëtan Patin avait acheté deux cuves en cuivre. Après la revente de sa marque en 2019, sont donc restées à Ebly ces grandes dames de cuivre – tout de même près de quatre mètres de diamètre – pour qui il fallait trouver un repreneur.
"Je suis content, elles sont sauvées, se réjouit le créateur de la bière d’Ebly. Ça m’aurait fait mal au cœur de les voir partir à la déchetterie. Des intermédiaires m’ont contacté pour l’acheter pour le musée, on a fixé un prix et ils sont venus la chercher. Ensuite, elle est allée à Courtrai pour se faire restaurer, et la société l’a installée au musée."
Quant à la seconde, elle a élu domicile à deux pas de sa congénère dans un lieu tout aussi emblématique de Bruxelles: le bar Délirium Café.
Peu de bières luxembourgeoises représentées
Jean-Luc Bodeux, l’un des spécialistes de la bière dans notre province, a pu se rendre au Belgian Beer World. Sur le roof-top, où l’on peut découvrir de nombreuses bières belges avec un point de vue admirable sur Bruxelles, peu de bières luxembourgeoises sont présentes: "Il y en a peu: pas de microbrasseries, pas de picobrasseries, explique Jean-Lux Bodeux. Pour la représentativité de la province, il y a les deux plus visibles: la Chouffe et l’Orval, qui s’est allié avec les autres trappistes. A priori, il y aurait aussi la Lupulus, mais je n’ai pas vu les bouteilles. Je pense que ceux qui ont mis largement la main au portefeuille ont pu se retrouver au roof-top, les autres sont restés dans les vitrines."
S’il admet que pour les connaisseurs, le début du musée est peu intéressant, assez vite, cela se décante. Pour tous les publics, ce musée interactif permet d’en apprendre davantage sur la bière belge, avec un brin de patrimoine luxembourgeois en son cœur.