Plus de 5 000 demandes de placements d’enfants maltraités pour huit places à Mirwart
L’ASBL Aube, à Mirwart, est un service d’aide à la jeunesse qui accueille des enfants de 0 à 18 ans. La demande explose mais le personnel ne suit pas !
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- Publié le 09-06-2023 à 18h17
- Mis à jour le 09-06-2023 à 18h18
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Séance matinale vendredi au conseil provincial dédié aux rapports des ASBL attachées à l’institution provinciale. Parmi celles-ci, l’ASBL Aube interpelle par le nombre de demandes dont elle fait l’objet. Situé à Mirwart (Saint-Hubert), le centre d’hébergement accueille des enfants âgés de 1 jour à 18 ans, placés par les services de protection de la jeunesse (SPJ) à travers plusieurs structures. Le Chestay peut héberger 30 enfants de 4 à 17 ans. Le projet éducatif particulier Pré des Forges et l’Escale des Forges prend en charge 26 jeunes de 15 à 18 ans dans le but de les rendre autonomes.
Le service résidentiel d’urgence peut quant à lui héberger jusqu’à huit jeunes âgés de 1 jour à 18 ans en situation de crise, pour une durée maximale de 40 jours. Ils sont 68 enfants à être pris en charge chaque année par ce service qui compte 8 places. Un nombre insuffisant au vu de la demande qui explose.
Le carrousel des services résidentiels d’urgence
"Ce service résidentiel d’urgence, qui fonctionne sur mandat du tribunal de la Jeunesse, a reçu l’an dernier pas moins de 5 259 demandes, soit 24,5 demandes par jour en moyenne. Une demande à laquelle le service ne peut pas répondre, faute de place. Ce sont des enfants qui souffrent de maltraitance physique et psychologique. 80% des enfants qui ont pu être pris en charge étaient issus des arrondissements judiciaires de Charleroi et de Liège (60%) et 20% de la province de Luxembourg.
Certains enfants font malheureusement "le carrousel des SRU" faute de solution à la fin des 40 jours, et par manque de place dans le service résidentiel général", regrette Roland Déom, administrateur de l’ASBL Aube.
Moyenne d’âge: 9 ans
Des institutions trop peu nombreuses qui manquent également de personnel. Il faut savoir que seuls 17% des enfants placés en urgence retrouvent à la fin de leur séjour un cadre familial. " L’évolution de la société est problématique. Il y a beaucoup de soucis de santé mentale chez les jeunes et c’est inquiétant.
Quand aux faits de violences intrafamiliales, ils sont de plus en plus graves ! Les demandes de prises en charge concernent des enfants de plus en plus jeunes, avec une moyenne d’âge de 9 ans. De nombreux jeunes tournent dans les différents services d’aide à la jeunesse (SAJ). Le domaine de la santé mentale a lui aussi un besoin criant de personnel pour faire face à la demande", insiste encore Roland Déom, relayé par Thérèse Mahy et Nathalie Heyard.