Un conflit de voisinage qui a commencé en 2006
La vie n’est pas un long fleuve tranquille à Warmifontaine, un village de la commune de Neufchâteau. Deux habitants sont poursuivis en correctionnelle. L’un pour avoir frappé au visage un habitant du village, l’autre pour avoir menacé la maman du villageois âgée de 87 ans au moment des faits en 2020. "Nous sommes dans une triste histoire de conflit de voisinage. Il y règne un climat d’exaspération et un groupe s’est ligué contre mon client. On ne le supporte pas alors qu’il vit avec sa maman, plaide Me Marc Kauten. Mon client a fait l’objet d’une plainte de ses voisins pour harcèlement. Il a été acquitté par la cour d’appel de Liège. "
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- Publié le 07-06-2023 à 06h01
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L’homme a été frappé alors qu’il passait devant la maison de son agresseur. "Il recevra un coup au niveau de la tempe et aura le nez fracturé, des hématomes au niveau des yeux. Avec une incapacité de 4 mois", poursuit Me Kauten.
Le parquet réclame à l’encontre de l’agresseur, qui n’a pas d’antécédent, une peine de 2 ans de prison et ne s’oppose pas au sursis. Pour le prévenu qui a insulté la maman, 3 jours de prison et une amende. "Nous sommes dans un conflit de voisinage qui a déjà nécessité l’intervention de la police. le prévenu n’est pas tout blanc mais ce n’est pas ici son procès. Il a installé des caméras chez lui qui filment la propriété des voisins. c’est interdit mais ça lui passe au-dessus de la tête. Il pousse les gens à bout", précise la représentante du ministère public.
"La partie civile a déposé 30 plaintes contre mon client entre 2006 et 2020, indique Me Mignon pour les prévenus. Pendant 14 ans avant les faits il a harcelé, insulté, filmé ses voisins. La marmite a explosé et mon client en fait les frais. La partie civile s’en est prise aux jeunes enfants de mon client le jour des faits. Ils jouaient tranquillement devant la maison. Il s’en prend également aux policiers en leur demandant s’ils travaillent pour la Gestapo."
Me Mignon plaide dès lors l’excuse de la provocation. Il réclame également une nouvelle expertise afin de déterminer la cause exacte des séquelles, alors que la victime était déjà en incapacité de travail depuis plusieurs années.
Le tribunal tranchera le 27 juin.