Libramont : le public a rencontré Colossus et les pompiers, dont Noémie, en démo à la caserne
Pour le plus grand bonheur des petits, mais aussi des grands, les pompiers étaient en démonstration ce dimanche du côté de Libramont.
- Publié le 04-06-2023 à 19h03
- Mis à jour le 04-06-2023 à 19h05
Que de monde ce dimanche aux portes ouvertes de la caserne des pompiers de Libramont. Accompagnés d’une belle météo estivale, les nombreux visiteurs ont pu découvrir pour la première fois l’envers du décor de la caserne active depuis moins de deux ans.

À côté des traditionnels exercices de désincarcération et de feu de maison, on pouvait également découvrir du matériel unique dans la zone secours Luxembourg, à l’instar de la démonstration du fameux robot colossus. Une énorme machine de plus de 525 kg à nu, pouvant supporter un poids de 500 kg. "Ce robot entre dans des missions bien spécifiques, souligne Julien Vanhosmael, sapeur-pompier à Libramont. Il peut intervenir dans des incendies de grande ampleur, dans le transport de matériel, mais il peut aussi être utilisé en reconnaissance puisqu’il possède une caméra zoom et des caméras thermiques".
Ce robot, équipé d’un bélier à l’avant, est tout terrain et capable de surmonter des obstacles tel un escalier. "Sa mission principale est de protéger les hommes dans des missions compliquées où le risque d’effondrement est possible souligne le pompier. La machine est alors engagée pour repérer les dangers et les sources de chaleur". Il peut ainsi être radiocommandé à vue ou via les cinq caméras qui le composent. "Bien sûr, ce robot ne sort pas souvent, précise le commandant de la zone de secours Luxembourg Stéphane Thiry. Mais il peut être utilisé dans d’autres zones de secours dont nous sommes partenaires. Cela représente un investissement important qui sera rentabilisé sur trois ans. Un élément essentiel pour la sécurité des hommes du feu".
"Pas un métier de macho"

Cette porte ouverte, c’est également l’occasion d’aller à la rencontre des professionnels. À Libramont, parmi les 13 professionnels actifs, on retrouve Noémie Gouard, la seule dame de l’effectif. Quand on lui demande si son métier n’est pas trop difficile au milieu de tous ces hommes, la jeune sapeur-pompier sourit. "Non, cela se passe super-bien, mais il faut tout de même un sacré caractère pour faire sa place, explique la dame qui est pompière depuis 2015. Je suis à Libramont depuis janvier en tant que professionnelle et j’exerce toujours en tant que volontaire à Neufchâteau. On pourrait croire que le métier est macho, mais il n’en est rien. Homme ou femme, on suit la même formation et on part sur les mêmes missions".
Existe-t-il néanmoins un avantage pour une femme ? "Suivant la mission, nous aurons plus facile à passer dans des endroits plus exigus par exemple, poursuit-elle. En mission ambulance, les dames sont souvent très utiles pour rassurer et entamer un dialogue avec la victime, raison pour laquelle il y a plus de femmes en ambulance. Le métier de pompier n’attire cependant pas beaucoup les femmes. Il y a le feu et les accidents, mais n’oublions pas aussi les missions bûcheronnage ou encore les nettoyages de la chaussée. Des missions qui n’attirent pas forcément les filles".
ertaines dames, intéressées par le métier, n’osent peut-être pas franchir le cap ? "Si ça trotte dans la tête, il faut suivre ses rêves et ne pas croire que c’est un métier d’homme. Pour moi, c’est le plus beau métier du monde. Les journées sont variées et aider les autres n’a pas de prix", termine la jeune femme.