Ivre, l'Arlonaise dépose plainte contre les policiers qu'elle accusait de lui avoir volé 500€
Une quinquagénaire arlonaise s’est faite sérieusement tancer par le tribunal d’Arlon pour un comportement outrageant et irresponsable envers les policiers.
- Publié le 30-05-2023 à 06h04
- Mis à jour le 30-05-2023 à 09h46
:focal(545x371:555x361)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2YPXLR5GTZCL7E2VV4TSN2GY7I.jpg)
Une Arlonaise de 52 ans, chic et bon genre, assistante de direction dans un établissement financier à Luxembourg, était poursuivie pour menaces, injures et outrages envers des policiers. Elle devait aussi répondre d’un refus d’obtempérer et d’avoir conduit en état d’ivresse avancée lors d’un contrôle routier le 3 février 2020. Elle a aussi déposé plainte contre les policiers, les accusant de l’avoir blessée et brutalisée, mais aussi de lui avoir volé 500 € ! Elle vient d’être fixée sur son sort dans un jugement du tribunal correctionnel d’Arlon. Le juge Philippe Nazé a balayé toutes ses dénégations et ses arguments, qu’elle a d’ailleurs continué à affirmer avec véhémence lors de l’instruction d’audience. La chambre du Conseil a décrété un non-lieu par rapport à sa plainte. "Elle était manifestement en état d’ivresse lors du contrôle, confirme le jugement, elle titubait et devait prendre appui sur sa voiture pour ne pas tomber. Elle n’a cessé d’employer les noms d’oiseaux d’une grande grossièreté à l’égard des policiers, l’ensemble de son comportement dans cette affaire témoigne du manque de contrôle de ses actes."
Un mois de prison, amende et retrait de permis
La prévenue n’a pas d’antécédents judiciaires, ce qui plaide en sa faveur, mais le jugement met en exergue son comportement outrageant et indigne et regrette qu’elle ne comprenne manifestement pas la gravité de ses actes, préférant rejeter ses fautes sur les autres. "Lui accorder la suspension du prononcé comme le demande son avocat, serait de nature à minimiser encore plus la gravité des faits et son comportement irresponsable, insiste les attendus. Une juste répression est de la condamner à un mois d’emprisonnement, 1 600 euros d’amende et 45 jours de déchéance du droit de conduire." Elle devra en outre dédommager chacun des trois policiers outragés à raison de 500 € et payer divers frais de justice pour un montant de plus de 500 €. Afin de favoriser son amendement, elle a obtenu un sursis de trois ans pour la peine de prison et pour un tiers de la déchéance.