Province de Luxembourg: "Quoi qu’il arrive, les infirmières toucheront ce qui a été promis"
Les conseillers provinciaux veulent rassurer les infirmières de Vivalia qui touchent la prime d’attractivité de maximum 7 000 € net. ONSS ou impôt, la promesse faite sera tenue.
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Publié le 26-05-2023 à 20h19 - Mis à jour le 26-05-2023 à 20h39
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La prime d’attractivité de maximum 7 000 € nets accordée aux infirmières nouvellement engagées au sein des hôpitaux de Vivalia a à nouveau fait parler d’elle, ce vendredi matin, au conseil provincial. L’opposition MR s’inquiète que cette prime soit soumise à l’ONSS, et de l’impact financier que cela pourrait avoir sur les 94 infirmières qui bénéficient de cette prime jusqu’à présent. Et regrette d’avoir appris la nouvelle en lisant L’Avenir, plutôt que par le Collège provincial.
Le député provincial de la Santé, Stephan De Mul, tient à rassurer le personnel infirmier. Et le répète: "il ne s’agit pas d’une rémunération, mais d’une prime." La Province, aidée du cabinet spécialisé Acteo, conteste l’interprétation de l’ONSS, et lui a fait savoir. Elle est en attente d’une réponse de l’Office national de la sécurité sociale.
"Nous sommes prêts à défendre cette position par tout moyen de droit, rappelle Stephan De Mul. À l’issue de ces procédures, si le paiement des cotisations ONSS devait néanmoins être établi, il est certain que nous remplirons nos obligations et que nous veillerons à ce qu’aucun impact financier n’affecte les infirmières et infirmiers qui auront reçu une prime d’attractivité."
Sur ce point, la majorité Engagés-PS et le groupe MR sont clairs. Pas question que les infirmières touchent au final moins que ce qui a été promis. "Tout le monde est bien d’accord, l’important c’est que la promesse faite soit tenue, et qu’y ait bien, quoi qu’il arrive, 7 000 € net dans la poche des infirmières", résume Dominique Gillard, qui craint que si des cotisations sociales sont à payer sur cette prime, elle soit aussi soumise à l’impôt.
Écolo ne veut pas aller au combat
Du côté d’Écolo, on ne comprend pas ce combat mené contre l’ONSS. "Je suis étonné de l’énergie que l’on déploie pour essayer de ne pas payer l’ONSS et les impôts sur cette prime, s’exclame le chef de groupe Guirec Halflants. Je crois que je m’abstiendrai le jour où on décidera d’aller en justice pour s’opposer à une décision de l’ONSS ou des impôts. On sait à quoi ça sert, ça nous revient à tous."
"Cela ne sert en tout cas pas l’État fédéral à nous aider à compléter le cadre des infirmières, s’offusque le conseiller libéral Vincent Wauthoz. C ’est nous qui devons pallier l’État fédéral, alors si l’État retouche sur une prime qu’on verse aux infirmières, je regrette, mais non ! "
Signalons que cette prime d’attractivité fera l’objet d’une évaluation complète au conseil provincial du mois de septembre, en vue d’une éventuelle prolongation.