Dimitri Fourny: "C'est ahurissant! Je maintiens que je suis innocent. Je vais en appel "
Dimitri Fourny continue de clamer son innocence. Il se dit écoeuré par un jugement qu’il estime disproportionné. "On a voulu faire un exemple et c’est moi le pigeon", dit-il amèrement.
Publié le 22-05-2023 à 14h15 - Mis à jour le 23-05-2023 à 06h47
:focal(544.5x314:554.5x304)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/QSDFDNCK3VA5HFCFSQBU5EZCY4.jpg)
Dimitri Fourny continue de clamer son innocence. Il se dit écoeuré par un jugement qu’il estime disproportionné. "On a voulu faire un exemple et c’est moi le pigeon", dit-il amèrement, tout en se réjouissant que 19 prévenus soient acquittés dont ses proches. Il a fait appel de ce jugement.
Dimitri Fourny, quelle est votre réaction après avoir pris connaissance de ce jugement à Mons qui vous condamne à douze mois de prison avec sursis ?
Ma première réaction est que je suis atterré pour ne pas dire écœuré d’apprendre cela. Je maintiens et je clame mon innocence depuis le début. Je n’ai rien à cacher ; j’ai dit tout ce que j’avais à dire. Je n’ai extorqué aucune procuration. Deux m’ont été remises par des amis très proches (les deux René). Qu’y avait-il de mal à cela ? Je les ai confiées à ma fille et à ma femme.
Vous sentez-vous soulagé d’avoir été acquitté des préventions d’association de malfaiteurs ?
Je ne comprends pas que le tribunal puisse, d’une part et fort justement, prononcer un acquittement pour ces préventions et, d’autre part, se baser sur six procurations pour considérer que je suis coupable pour la prévention pour laquelle il m’acquitte, tout en m’infligeant une sanction qui fait office d’exemplarité. Il fallait un pigeon et voilà !
"La volonté, c’était de se dire ‘on en tient un’."
Le juge va plus loin que le procureur du roi qui requérait une peine de travail parce que "vous avez porté atteinte à la démocratie".
En termes de démocratie, j’ai respecté l’électeur et assumé mon engagement politique durant tous mes mandats pour le bien général. On ne m’a jamais accusé de ne rien faire ; j’ai toujours travaillé sans compter. Pour six malheureuses procurations, avoir un jugement d’une telle sévérité, c’est de la démesure, une disproportion totale par rapport aux faits qui ne sont pas infractionnels, je le répète.
Vous êtes toutefois condamné pour faux et usage de faux...
Et bien dites-moi quel est le faux ! Qu’ai-je fait de faux ? Qu’on me l’explique ! Le tribunal n’arrive pas même pas à l’expliquer ! Tout le monde a noté la démesure du contenu de la sanction par rapport aux faits et la contradiction du jugement puisqu’on m’acquitte d’un côté et on me condamne d’un autre.
La volonté, c’était de se dire ‘on en tient un’. C’est surréaliste. Cela dit, je suis heureux que tous les autres qui n’avaient rien à faire là sont acquittés. C’est le volet médiatique qui a entraîné ces gens-là.
"Les dix ans d’inéligibilité ? Je m’en moque complètement !"
Ferez-vous appel ?
Oui, c’est déjà fait, je ne peux pas accepter cela. On est clairement dans la démesure et la contradiction. Autre chose de bizarre: si ceci est une affaire si exceptionnelle pourquoi n’avoir consacré qu’une seule audience à pareil dossier ?
Les dix ans d’inéligibilité, cela vous ennuie ?
Je m’en fous complètement ! Je ne fais plus de politique.
N’aviez-vous pas envie de vous présenter aux communales à Florenville ?
Non. Absolument pas ! Je m’entends bien avec tout le monde à Florenville. Je ne remettrai plus jamais les pieds en politique. Quand je vois où cela m’a mené. C’est juste inhumain. Vivre cela dans la presse pendant 5 ans… Et le mal que cela a fait à ma famille.
Quand pensez-vous que votre appel pourra être examiné ?
Aucune idée. J’ignore l’arriéré de la cour d’appel de Mons ; mais à mon avis, pas avant un an.