Ligne Libramont-Bastogne: les Amis du Rail iront jusqu’au Conseil d’État
Pour obtenir gain de cause, et que le RAVeL ne soit pas aménagé au centre de l’assiette ferroviaire, afin de permettre une cohabitation avec le train, les Amis du Rail sont prêts à aller au Conseil d’État.
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Publié le 11-05-2023 à 06h05
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"L’estimation du montant des travaux d’aménagement du RAVeL dans une configuration de cohabitation avec une ligne ferroviaire s’établirait à minima 15,5 millions€ d’euros HTVA, sans compter la réouverture de la ligne de chemin de fer estimée par les autorités compétentes en 2020 à 80 millions€ ". Telle était la réponse du ministre régional de la Mobilité Philippe Henry (Écolo) au député wallon écologiste Jean-Philippe Florent, à propos de la ligne 163 Libramont-Bastogne.
Une réponse qui a le don d’étonner et d’énerver Michaël Jacquemin, porte-parole des Amis du Rail.
" Nous sommes surpris du montant de l’aménagement du RAVeL à plus de 15 millions d’euros, alors que seuls trois ouvrages d’art nécessiteraient un contournement du RAVeL, réagit-il suite à l’article publié dans notre édition de mercredi. Dans le plan de RAVeL 2019-2024, on parlait de 6,8 millions€."
"Une véritable honte"
"Il n’existe aucune volonté politique (qui plus est wallonne, pour ne pas dire Écolo de surcroît) de développer la part de transport durable qu’est le rail. Une véritable honte alors que l’urgence climatique sonne à quai…, se fâche Michaël Jacquemin. Oui, investir dans le rail, cela représente un coût, mais il faut bien se dire que c’est un investissement à long terme qu’il faut amortir au moins sur 40 ans. Ce qui fait que les montants avancés représentent très peu par rapport au budget global. "
Les Amis du Rail ne comptent pas en rester là, mais entendent bien actionner tous les leviers possibles afin que le RAVeL soit aménagé sur l’un des côtés de l’assiette ferroviaire, et pas au centre comme programmé actuellement (et non à côté de l’assiette ferroviaire comme nous l’avions écrit dans notre édition de mercredi.)
"Nous avons déjà contacté la Ville de Bastogne. Nous allons préparer une bataille commune et nous irons jusqu’au Conseil d’État s’il le faut puisque le ministre en charge est plus sourd que jamais", conclut Michaël Jacquemin.
Pour rappel, du côté du ministre Henry, on estime que la solution la plus rationnelle d’un point de vue technique, économique et environnemental est bien d’asphalter l’assise actuelle du pré-RAVeL existant. Déplacer le nouveau RAVeL sur le côté afin de permettre dès à présent une cohabitation avec une remise en service de la ligne ferroviaire impliquerait des surcoûts, sans compter que certaines zones sont classées Natura 2000, ce qui impliquerait des dérogations et des compensations, et donc un timing bien plus long pour aménager le RAVeL.