La députée fédérale PS Mélissa Hanus en mode "influenceuse" contre la "fast fashion"
La députée fédérale PS Mélissa Hanus, adepte des réseaux sociaux pour expliquer sa politique et faire passer des messages.
Publié le 11-05-2023 à 07h00
:focal(544.5x314:554.5x304)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2T2KE2WDFRFCDE3Q2SHP5P5XII.jpg)
Députée fédérale, présidente provinciale du PS, échevine d’Étalle, mais aussi maman, Mélissa Hanus vous êtes la personne politique luxembourgeoise qui utilisez le plus les réseaux sociaux. Quelle réflexion sous-tend cette utilisation ?
Comme jeune députée politique, j’utilise les réseaux sociaux comme un moyen d’être une voix et, peut-être, un modèle. Cela inclut le partage spontané de bons plans, de conseils et de bonnes adresses. Mon objectif est d’établir une connexion authentique avec ma communauté et de partager des expériences qui pourraient être utiles ou inspirantes pour eux. Faire connaître mes activités aussi et les actions que je mène.
Vous les utilisez aussi dans votre sphère privée.
Oui, mon compte Instagram est un espace où je partage également des aspects de ma vie personnelle. De façon spontanée, j’y partage des éléments de ma vie de tous les jours tels que mes amis, mes hobbys, ma tenue. Cela fait partie de ma volonté de montrer aux autres une facette plus humaine de ma personnalité.
Vous ne craignez donc pas ces réseaux sociaux ?
De façon générale, pour moi, les réseaux sociaux, c’est une fenêtre d’opportunité pour intéresser des citoyens à la chose publique. Les retours sont d’ailleurs positifs. Ça permet aux gens d’entrer directement en contact avec une personne politique, alors que dans la conscience collective, la politique peut paraître un peu inaccessible. En me montrant sur les réseaux et en entrant en contact avec mes followers, une barrière tombe. C’est un contact direct et permanent avec les gens.
Est-ce que vous utilisez les réseaux différemment selon leur cible ou leur spécificité ?
Je n’utilise pas volontairement les réseaux différemment et de façon stratégique. Je suis active sur Facebook, Instagram et TikTok et un peu sur Twitter. J’aime bien les trois premiers pour leurs formats audiovisuels. Je ne mets pas en place de stratégie, car je veux une communication spontanée. Je tiens à cette authenticité.
Est-ce que d’une certaine façon, vous êtes une influenceuse ?
Politique alors ? Je n’y ai jamais pensé. Je me sens en tout cas proche des gens qui me suivent. Si c’est ça être influenceuse ? Alors oui, sans m’en rendre compte.
Début de cette semaine, vous avez partagé une story dans laquelle vous renvoyez à un lien vers une boutique française pour votre blouse. Une boutique de location de vêtements (@Leclosefr). Ça, c’est être influenceuse non ?
Il ne s’agit en aucun cas d’un partenariat rémunéré ou d’un placement de produit officiel. Cette mention était spontanée. Je partage l’idée qu’il faut lutter contre la sur-consommation, en ce compris dans le domaine des vêtements.
En soutenant l’usage de vêtements de seconde main, je tente de m’appliquer à moi-même les valeurs que je prône. J’essaie de mettre en avant cette transition écologique et éthique pour inspirer notre communauté.
J’ai déjà porté et mis en avant des vêtements du styliste gaumais Bastien Sebillot lors de la COP26 à Glasgow, de Lucid Honest Clothing, dont le fondateur vient de la Province de Luxembourg, ou encore du magasin de seconde main Have it à Arlon.