Chèques repas et jours fériés: du changement en vue à Vivalia
Pour les syndicats, des avantages du personnel de Vivalia sont rabotés. Pour la direction, c’est tout l’inverse. Explications.
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Publié le 11-05-2023 à 17h36 - Mis à jour le 11-05-2023 à 17h37
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"V ivalia rabote les maigres avantages de son personnel ", dénonce le front commun syndical CSC services publics, CGSP et SLFP. "C’est tout l’inverse, et on offre une plus grande liberté au personnel", selon la direction de Vivalia.
Vous l’aurez compris, les visions sont diamétralement opposées et concernent les chèques-repas du personnel, ainsi que les deux jours fériés extralégaux du 27 septembre et du 2 novembre.
Commençons par la perception des syndicats, qui ont envoyé un communiqué à la presse jeudi après-midi. Le front commun "déplore amèrement " trois décisions prises par Vivalia:
– diminuer la valeur des chèques-repas de 3 euros pour certaines catégories de personnel ;
– supprimer les chèques-repas qui étaient octroyés aux membres du personnel qui avaient choisi de garder l’adhésion à leurs anciens statuts ;
– supprimer deux jours fériés extralégaux (le 27 septembre et le 2 novembre), "ce qui engendre une perte salariale conséquente pour le personnel même si l’employeur se targue qu’il en maintient les récupérations", regrettent les syndicats.
"Des contre-vérités"
"Des contre-vérités ", selon le directeur général de Vivalia, Pascal Mertens, qui est profondément surpris de cette sortie syndicale dans la presse.
Durant la crise Covid, une augmentation ponctuelle des chèques repas a été décidée, explique-t-il. "Le Covid est maintenant derrière nous, il est prévu que les chèques-repas reviennent à leur valeur de 3 € à la fin du mois de mai. Nous sommes justement en négociation pour fixer l’augmentation durant le Covid de manière pérenne ", poursuit Pascal Mertens. On parle d’une fixation à une valeur de 5 €. Pour certaines catégories du personnel, c’est moins que pendant le Covid. "Mais cela reste supérieur aux valeurs des chèques-repas avant le Covid", précise le directeur général.
Aucune décision n’est encore prise en la matière. Le sujet sera sur la table du Bureau exécutif la semaine prochaine, et sur celle du conseil d’administration la semaine suivante.
Quant à la suppression des deux jours fériés extralégaux, l’objectif est d’offrir une plus grande accessibilité aux patients, et une plus grande liberté au personnel, avance Pascal Mertens. Historiquement, les 27 septembre et 2 novembre, les services fonctionnent en mode "week-end". Sans consultation par exemple.
L’idée est de fonctionner normalement, comme n’importe quel jour de la semaine. "En contrepartie, le personnel reçoit deux jours de congé qu’il peut prendre à sa meilleure convenance. Tout le monde est gagnant: et le patient, et le personnel."
Il y a tout de même un revers à la médaille: le personnel qui travaillera ces deux jours-là, ne recevra plus de prime de week-end, puisque ces jours ne seront plus considérés comme férié.