Un habitant de Mussy, mécontent de se faire quitter, menace son épouse à la tronçonneuse
Outre les coups et les menaces, il harcèle les enfants de manière ordurière et modifie le profil facebook de son ex-épouse::18 mois de prison
Publié le 08-05-2023 à 13h56 - Mis à jour le 08-05-2023 à 13h57
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Le tribunal correctionnel d’Arlon a condamné Thomas Frenneaux, un Français de 47 ans, résidant à Mussy-la-Ville, à 18 mois de prison et à 800 € d’amende. Il devra en outre, dédommager son ex-épouse à concurrence de 2 500 € et chacun de ses deux enfants d’un euro provisionnel. L’homme n’a pas accepté que sa femme lui annonce leur séparation et qu’elle le quittait pour vivre avec son amant. Fou de rage, le prévenu s’est emparé d’une tronçonneuse et lui a hurlé des insanités. Il est poursuivi pour menaces, coups et blessures et un harcèlement ordurier envoyé tant à sa victime qu’à ses enfants.
L’enquête a répertorié plus de 7 000 messages plus délirants les uns que les autres. "Leur lecture et leur écoute sont effrayantes. Cela fait froid dans le dos, commente M Kelly Robert, l’avocate de la victime qui s’est portée partie civile. Malgré les mises en garde et l’interdiction qui lui ont été faites par la juge d’instruction, le harceleur a continué son cinéma à tel point qu’il a été envoyé en prison pendant un mois. Le tribunal de la famille lui a interdit d’entrer en contact avec sa femme et ses enfants depuis lors. Il ne les a plus vus depuis un an, même s’il continue à envoyer des messages. Il en a encore envoyé un ce matin avant l’audience."
Ses enfants le supplient d’arrêter
Ces actes de harcèlement et de menaces déjà répréhensibles entre adultes, ont été aussi envoyés aux enfants, à tel point que ceux-ci l’ont plusieurs fois supplié d’arrêter de leur envoyer des messages, pour le moins traumatisants. Des exemples ? "Je suis désolé de vous avoir offert une telle maman" ou "La seule chose que votre mère vous a apportée, c’est de vous avoir ch… dessus à votre naissance."
Il a poussé l’ignominie jusqu’à s’introduire sur le compte personnel Facebook de son ex et de remplacer son profil de manière évidemment trompeuse et désavantageuse.
Afin d’espérer son amendement, le juge André Jordant lui a accordé un sursis probatoire de cinq ans pour les deux tiers de la peine de prison. Pendant cette période, il devra continuer un suivi psychologique important par la fréquence des rendez-vous, respecter la stricte interdiction de rencontrer, l’interdiction d’envoyer des messages ou de croiser la victime et son nouveau compagnon, "En dehors de ce qui s’avérerait strictement nécessaire à l’éventuelle organisation dans le cadre des décisions judiciaires du tribunal de la famille."