Julien Watrin a vécu sa meilleure année et veut encore plus
Julien Watrin a reçu hier, à Rouvroy, son quatrième Mérite sportif provincial.
Publié le 08-05-2023 à 21h49 - Mis à jour le 08-05-2023 à 21h58
C’est devant un parterre d’une bonne centaine de personnes, hier soir, au ROX de Rouvroy, qu’ont été décernés les trophées provinciaux de l’année 2022: Prix Reding, Prix de la révélation (lire ci-contre) et, bien sûr, le Mérite sportif dont c’était hier la 45e édition. Au palmarès de ces 45 années, le nom de Julien Watrin s’est inscrit pour la 4e fois puisque le lauréat 2022 avait déjà reçu le trophée en 2010, 2014 et 2016.
Sacré pour ses remarquables performances tout au long de l’année (cinq records de Belgique, un titre national, deux demi-finales mondiales, une finale européenne, la 5e place au Mémorial Van Damme et on en passe), l’athlète gaumais n’a évidemment pas volé son trophée même si la concurrence était particulièrement rude: du cycliste Arnaud De Lie (2e) et ses neuf succès pour sa première saison chez les pros à l’escrimeur Neisser Loyola (3e) et sa médaille de bronze au Mondial à l’épée en passant par la nageuse Florine Gaspard (4e), demi-finaliste mondiale et finaliste européenne sur 50 m brasse, et le gardien de but Anthony Moris (5e), vice-champion de Belgique avec l’Union Saint-Gilloise.
À l’étranger
De Lie et Loyola n’ont pu se déplacer à Rouvroy pour recevoir le prix décerné aux autres membres du podium. Le premier, représenté par sa maman, était encore en France après ses deux superbes courses du week-end, en Bretagne, agrémentées d’un succès et d’une deuxième place. Le second, représenté par son préparateur physique Nicolas De Matos, doit rentrer de Colombie où il vient de disputer une compétition internationale, sans toutefois parvenir à franchir le premier tour.
Julien Watrin, lui, était bien présent. Et déjà même avant la cérémonie puisqu’il a prodigué ses conseils à quelques jeunes athlètes de l’AC Dampicourt occupés à effectuer une petite démonstration de sprints et de sauts en longueur.
Sur scène, après avoir reçu le chèque attribué au vainqueur, amené pour l’occasion par un drone, le vice-champion d’Europe du 400 m indoor a évoqué sa récente blessure – "une petite pubalgie, mais ça va mieux, je vais normalement pouvoir reprendre la compétition en juin, donc pas trop tardivement" – puis ses objectifs à court et moyen termes.
Descendre sous les 48.30
Pour le moyen, c’est évidemment des Jeux de Paris dont il s’agit. Pour le plus court, il est surtout question des prochains championnats du monde (du 19 au 27 août, à Budapest). "J’ai vécu en 2022 la meilleure année de ma carrière, a-t-il déclaré sur scène. Mais j’espère faire mieux cette année. Et faire mieux, c’est améliorer mes chronos, viser une finale mondiale et descendre sous les 48.30 au 400 haies. Avec un tel chrono, je pourrai, je pense, afficher des ambitions à Paris l’an prochain."
Si c’est le cas, à 32 ans, il devrait vivre dans la capitale française l’apothéose de sa belle carrière. Et ajouter peut-être de nouvelles lignes à son palmarès. Avec un Mérite sportif de plus ?