Vente de terrains du Serpont à Libramont: 10 millions d'euros pour 30 hectares
Tout qui veut acheter les 14 ha de la Ville de Libramont et les 15 ha de la Société wallonne du logement au Serpont a jusqu’au 6 septembre pour remettre une offre. 800 logements seront bâtis.
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Publié le 27-04-2023 à 08h35 - Mis à jour le 28-04-2023 à 11h57
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On se souviendra qu’en septembre dernier, lors d’un conseil communal, la Ville de Libramont décidait de vendre ses terrains au Serpont de la zone d’aménagement communal concerté (ZACC), dont on parle depuis 20 ans.
Ces terrains sont maintenant mis en vente et le mode d’attribution de l’ensemble du lot a été fixé comme suit: une vente au plus offrant avec remise des offres fermées à l’administration communal de Libramont pour le mercredi 6 septembre à 14 heures.
Cette enveloppe devra porter la mention "offre pour terrains sis dans la ZACC du Serpont".
Il est stipulé aussi dans les conditions de vente que toute offre de prix devra être supérieure ou égale à l’estimation fixée par le comité d’acquisition d’immeubles au montant minimum de 36 euros le mètre carré.
300 logements dans un premier temps, 800 logements en 10 ans et une résidence-services dans 3 ans
La Société wallonne du logement (SWL) et la Commune de Libramont-Chevigny possèdent à elles deux tout le foncier de ce territoire de 30 ha à plus ou moins parts égales.
La Commune est propriétaire en effet de 13 hectares et 69 centiares. La SWL possède une surface de 15 ha et 40 ares.
Au prix du m2 fixé par le comité d’acquisition, la Commune de Libramont empochera a minima la somme de 4 930 164 € et la SWL 5 414 580 €.
Un permis d’urbanisation a été octroyé le 6 décembre 2016 pour la première phase qui concerne la construction de 300 logements.
Quand cette phase-là sera terminée, le promoteur pourra demander un autre permis pour le reste de la zone. Ce sont en effet au total 800 logements qui pourront être construits sur ces 30 hectares à terme.
L’acquéreur, avant d’entamer les terrassements pour les 300 logements, devra commencer par bâtir la résidence-services. Il a trois ans pour le faire, à partir de la signature du compromis de vente.
Elle devra être conforme aux exigences de l’AViQ et fera l’objet d’un cautionnement pris en charge au préalable par l’acquéreur.
La résidence-services devra aussi avoir un accès direct à la rue de la Cité ; elle sera dotée de jardins et d’un parking privatif et aura la vue sur le parc. La Ville veut aussi 50 lofts, sinon au minimum 35.
La Commune se réserve le droit de racheter les parcelles qui ne seront pas vendues.
Un écoquartier et… un village gros comme Sainte-Ode
En réalité, la volonté de la Ville et de la Société wallonne du logement est de vendre à un seul acquéreur. Si tous les terrains sont libres d’occupation, ils sont soumis à des prescriptions urbanistiques précises reprises dans le RUE (rapport urbanistique et environnemental) qui est détaillé au service urbanisme de la Ville.
Dans le permis d’urbanisation, on détaille toutes les caractéristiques de ce qu’on appelle un écoquartier: récupération des eaux de pluie, panneaux photovoltaïques, habitat intégré (maisons unifamiliales limitées à 3 étages et immeubles à appartements à 4 étages), jardins partagés, respect de la zone humide, perméabilité des sols, toitures végétalisées encouragées, mobilité douce et voiries piétonnes, etc.
Lors du conseil communal de septembre dernier, le conseiller Jacques Balon (min.) avait compté qu’à terme, la population qui sera installée au Serpont sera équivalente à un gros village quand les 800 logements auront tous été bâtis: "Il y aura sur cette ZACC 451 appartements et 425 maisons, à terme. Si on compte 3 personnes par logement, c’est comme si on intégrait la commune de Sainte-Ode au Serpont", avait-il calculé.