Le pont du Cora, sur la N81, relevé de 25 cm (vidéo)
Le pont surplombant la Nationale 81, à Messancy, est actuellement en phase de réhabilitation. Ce jeudi, la structure a été rehaussée de 25 cm.
Publié le 27-04-2023 à 18h40 - Mis à jour le 27-04-2023 à 18h42
Une opération peu commune s’est tenue ce jeudi à Messancy, sur la Nationale 81. Le pont qui la surplombe, appelé le pont "Cora", a en effet été relevé de vingt-cinq centimètres. Les travaux, qui ont débuté le 13 mars dernier, s’effectuent dans le cadre d’un chantier de réhabilitation. C’est cette étape de relevage qui était la plus pointilleuse.
"Diminuer tout risque de collision"
Pour un montant d’un peu plus d’un million d’euros, le pont surplombant la nationale, fortement fréquenté par les automobilistes, sera prochainement flambant neuf. D’ici quelques mois, ce pont sera doté d’une nouvelle dalle de béton, d’une nouvelle étanchéité, de nouvelles poutres et colonnes, de trottoirs plus larges et de glissières de sécurité. Ces dernières seront placées sur la nationale. Les travaux sont réalisés par la société Galère, le SPW Mobilité Infrastructures ainsi que la Sofico. "C’est une opération peu habituelle, explique Héloïse Winandy, porte-parole de la Sofico. Elle vise entre autres à surélever l’ouvrage de vingt-cinq centimètres. Il faut savoir que le pont, tel qu’il était, mesurait 4,85 mètres, soit une hauteur tout à fait réglementaire. Mais nous prenons une marge de sécurité en le rehaussant à 5,10 mètres. Nous le savons, la hauteur standard d’un camion est de 4 mètres mais nous savons aussi que certains poids lourds au gabarit inadapté empruntent parfois la Nationale 81. Nous voulons diminuer tout risque de collision, d’autant qu’une collision entre un pont et un camion peut avoir des conséquences assez désastreuses." Cette opération de relevage s’est donc tenue ce jeudi est s’est effectuée en deux phases de trente minutes, entre lesquelles diverses opérations ont été réalisées.
Un relevage grâce à des vérins hydrauliques
Une quinzaine d’ouvriers s’est attelée à cette phase en deux temps. Il faut dire que l’opération était délicate puisqu’il fallait soulever le pont progressivement. C’est grâce à des vérins hydrauliques que cela a été rendu possible. "Tout est commandé par ordinateur, explique Phédrien Roufflaer, conducteur pour la société Galère. Au total, vingt-quatre vérins sont posés sur le chantier, qui sont commandés ensemble. Une pression d’huile est injectée à l’intérieur et avec cette pression, le pont se soulève. Nous avons des écrous de sécurité derrière pour poser le pont durant l’opération." À savoir si c’est une méthode courante, l’ouvrier de la société Galère répond: "Ce n’est pas quelque chose de traditionnel. Cela fait partie des nouvelles normes. Nous sommes sur les premiers ouvrages que l’on soulève en Wallonie."
Si la circulation sur le pont est totalement interrompue jusqu’au 14 juillet, le trafic sous la structure, quant à lui, a pu continuer normalement. "Il y a juste eu, de manière ponctuelle, une bande qui a dû être soustraite en fonction des besoins du chantier, reprend Héloïse Winandy. Cependant, notons qu’il est toujours possible pour les piétons de traverser le pont." Dans le courant de la semaine prochaine, des socles en béton armé continus seront coulés et des appuis définitifs seront installés afin de soutenir définitivement le pont et pouvoir retirer les supports provisoires.
D’autres ponts en Wallonie devraient également être rehaussés dans les prochains mois, voire les prochaines années. En province de Luxembourg, ce sont des ponts situés sur la Nationale 4 à Marche-en-Famenne et sur la Nationale 89 à Saint-Hubert qui sont pour l’instant concernés. Le chantier de Messancy, quant à lui, devrait être terminé pour le mois de septembre 2023.