Le Bertrigeois violent et jaloux est condamné
Il a frappé son ex et a démoli la salle de bains où l’amant était caché. Récidiviste, le Bertrigeois de 27 ans a pris 200 heures de travail.
- Publié le 13-04-2023 à 10h05
- Mis à jour le 13-04-2023 à 10h06
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Les faits reprochés à un Bertrigeois de 27 ans ont été déclarés établis par le tribunal correctionnel de Neufchâteau.
Il lui est reproché d’avoir, le 9 novembre 2022, démoli la salle de bain du domicile de son ex-compagne où s’était réfugié son amant. Il a aussi donné des coups à son ex et lui a occasionné des blessures. Son interrogatoire lors de l’audience d’instruction avait été pénible, le prévenu, désagréable, cachant difficilement son impulsivité et cherchant à inverser les rôles en accumulant les reproches à sa victime.
L’avocate de l’ex-compagne, Me Anne-Catherine Mignon, n’avait pas été tendre pour stigmatiser le baudet: "Ma cliente vit dans une permanente angoisse depuis ces faits. Elle a eu l’outrecuidance de signifier à Monsieur qu’elle mettait fin à leur relation. Il n’a pas supporté de perdre ce qu’il considérait comme sa chose. Il l’a encore harcelée plusieurs fois depuis les faits. Lors d’une précédente condamnation, il a été tenu de suivre une formation Praxis censée lutter contre la violence des délinquants. Visiblement, cela n’a servi à rien."
"Un couple toxique"
Pierre d’Huart, pour le ministère public, avait rappelé le passé judiciaire du prévenu, condamné deux fois à des peines de trente et 14 mois de prison et avait requis trois ans de prison et 1 600 € d’amende. Me Paul-Emmanuel Ghislain, pour la défense, estimait qu’on était en présence d’un couple toxique où chacun a sa part de responsabilité.
Il avait demandé une condamnation avec un sursis probatoire ou une peine de travail.
Les attendus du jugement de la juge Françoise Hertay sont sévères: "La gravité de faits qui portent atteinte avec violence à la santé et à la propriété d’autrui doivent être pris en considération. Le passé judiciaire du prévenu démontre à suffisance son caractère belliqueux."
La juge a cependant plus suivi l’avocat de la défense que le ministère public.
L’homme violent est condamné à 200 heures de peine de travail (ou à deux ans de prison s’il ne les effectue pas) et à 1 600 € d’amende.