A Tellin, la policière réclamait 50 000€ à un Rochefortois pour le jet d'un portefeuille sur son gilet pare-balles
L’inspectrice en mission à Tellin a déclaré ne plus être capable de travailler sur le terrain après le jet d’un portefeuille sur son gilet pare-balles par un Rochefortois !
Publié le 21-03-2023 à 14h22 - Mis à jour le 22-03-2023 à 10h58
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La cour d’appel de Liège a débouté une policière qui réclamait à Julien, 43 ans, un habitant de Rochefort, jusqu’à 50 000 euros de dédommagement après avoir, selon ses dires, reçu un portefeuille sur son gilet pare-balles lors d’une intervention à Tellin. La Cour a ainsi confirmé la décision du tribunal correctionnel qui a acquitté l’homme pour ces faits.
Verbalisés pour non-respect des mesures Covid
Le 8 avril 2020, Julien se trouvait chez une connaissance alors que le gouvernement venait d’imposer des mesures dans le cadre de l’épidémie de Covid. Une policière qui avait déjà verbalisé l’habitant des lieux pour non-respect des mesures Covid s’est représentée à l’adresse.
Elle a constaté que trois voitures étaient garées là, alors qu’il était interdit de se rassembler. Elle s’est arrêtée pour verbaliser les contrevenants. Lorsqu’elle s’est approchée, elle a constaté que la porte de l’habitation était grande ouverte. Elle a signalé sa présence et a vu trois hommes sortir en s’approchant d’elle. Elle leur a demandé de la suivre jusqu’à son véhicule pour contrôler leurs identités.
"Vive douleur et syndrome anxio-dépressif"
Elle souhaitait dresser un PV pour non-respect de l’interdiction de rassemblement. Julien n’aurait pas apprécié. Il se serait montré particulièrement agressif selon la policière. Il a lancé son portefeuille. " Je l’ai lancé en l’air et il est retombé sur la voiture", a indiqué le prévenu lors de son passage devant la cour d’appel. "Mes papiers sont tombés au sol. Elle portait un gilet pare-balles et n’a même pas été touchée." La version de la policière est différente. Selon l’avocate qui la représentait devant les magistrats, elle aurait ressenti une "vive douleur." La policière a fait constater qu’elle avait une trace dans le dos au centre hospitalier de Libramont. Elle a été couverte par un certificat de maladie du 8 au 17 avril 2020. Elle aurait ensuite de nouveau été en maladie à partir d’août et n’aurait plus jamais été capable de réaliser des missions sur le terrain. "Elle garde un syndrome anxio-dépressif", a poursuivi l’avocate.
Il a menacé le gouverneur
Cette dernière a plaidé un dommage de 1 500 € sur un montant évalué à 50 000 €. En instance, le 13 juillet 2022, le tribunal correctionnel de Dinant a acquitté le prévenu concernant ces faits. Il l’avait par contre condamné à six mois de prison avec sursis probatoire pour avoir envoyé une lettre au gouverneur dans laquelle il se plaignait des mesures mises en place et le menaçait. Un envoi qui a eu lieu quelques jours après la visite de la policière.
"Elle change tout le temps de version"
Le parquet n’a pas fait appel de cette décision, ni de l’acquittement intervenu concernant les faits à l’encontre de la policière. "Si on plaide encore une fois, elle aura une autre version", a déclaré Julien à la cour. "Elle change de version à chaque fois. Je me suis expliqué, j’ai fait une déposition. Je ne me suis pas soustrait au contrôle."
La Cour a acquitté le prévenu et débouté la policière de sa demande.