Le compte communal 2022 en boni à Saint-Hubert, mais sous oxygène, selon la minorité
Un boni de 270 000 € est dégagé à l’ordinaire mais cela ne satisfait pas la minorité et le conseiller indépendant qui s’abstiennent au vote.
Publié le 17-03-2023 à 14h39 - Mis à jour le 17-03-2023 à 14h40
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Jeudi soir, la receveuse régionale a présenté les comptes communaux 2022 au conseil communal de Saint-Hubert.
À l’ordinaire, la commune dégage un boni de 270 000 €. De quoi ravir le bourgmestre Pierre Henneaux. "Je suis soulagé de voir ce compte en boni, souligne-t-il. Le solde est positif alors que les prévisions réalisées montraient un chiffre de 10 000 € de boni. On est donc bien au-delà de ce que nous avions prévu."
Du côté de la minorité, on s’est abstenu sur le vote de ce point. En effet, selon le chef de file de la minorité Didier Neuvens, ce boni n’aurait jamais été possible sans l’aide du plan Oxygène. Pour rappel, ce plan autorise les communes à contracter annuellement un emprunt remboursable sur 30 ans pour équilibrer les budgets sur cinq ans. "Le droit de tirage 2022 du plan Oxygène pour la commune est de 297 582 €, souligne le chef de file. Sans cet apport, nous serions dans le rouge." Selon lui, ce qui plombe actuellement les comptes de la commune, ce sont les importantes dépenses liées au personnel. "Celles-ci ne cessent d’augmenter d’années en années, souligne Didier Neuvens. Pour 2022, nous en sommes à 4 000 000 d’€ bruts, c’est énorme !"
Le conseiller indépendant Laurent Breuskin s’est également abstenu lors du vote du point. "Le boni est légèrement positif mais il résulte en grande partie de réajustement de valeur patrimoniale vu la forte inflation de 2022, souligne-t-il. Sans cette manne providentielle de plus de 560 000 € mais également le Plan Oxygène, la situation serait bien différente." Le conseiller indépendant donne ensuite son point de vue sur cette situation. "Je ressens une fatalité de la situation, un manque de vision à court et moyen terme pour sortir de cette spirale financière dangereuse. En travaillant de la sorte, il est clair que le citoyen va devoir encore remettre la main au portefeuille comme l’année dernière."