Judiciaire : les deux clans de chasseurs méchois renvoyés dos à dos pour gamineries
Les deux meneurs bénéficient d’une suspension du prononcé. La prochaine fois, ils se verront retirer leur permis de port d’arme.
Publié le 16-03-2023 à 21h08 - Mis à jour le 16-03-2023 à 21h10
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Le juge André Jordant a rendu un jugement de Salomon dans l’affaire des chasseurs du petit village de Limes (Meix-devant-Virton). Il a renvoyé les deux principaux acteurs dos à dos, mais en les grondant dans ses attendus. "Il apparaît clairement des débats et du dossier que les reproches aux uns et aux autres se déroulent sur fond d’un différend entre deux clans relativement à des problèmes de chasses et de la mésentente qui en découle depuis des années, résume le juge. Les faits relèvent plus de gamineries qu’autre chose."
Pour rappel, une dizaine de chasseurs, majoritairement des sexagénaires sont sur les bancs des accusés où ils sont tous, à la fois, prévenus et parties civiles, tellement les plaintes pleuvent les uns contre les autres. Un des deux clans se revendique comme celui des ouvriers obligés de se défendre contre le clan qu’il présente comme celui des bourgeois nantis. Les deux clans s’accusent mutuellement de coups et blessures, de menaces, d’entrave méchante à la circulation.
Il faut faire cesser ces gamineries
Le juge a décidé que les deux meneurs bénéficieront d’une suspension du prononcé pour une période de cinq ans. "Le tribunal trouve déplorable que des personnes n’ayant aucun antécédent judiciaire, soient incapables de trouver un modus vivendi pour apaiser leurs différends et que l’on soit obligé de les faire comparaître devant un tribunal pour tenter de faire cesser ces gamineries, d’autant plus que ce sont des personnes armées. Le tribunal leur rappelle qu’en cas de nouvelles dégradations entre eux, une nouvelle comparution avec une éventuelle condamnation, pourrait aboutir au retrait de leur permis de port d’arme, ce qui signifierait pour eux l’interdiction d’exercer leur passion pour la chasse."