Les souvenirs nébuleux du troisième accusé devant la cour d’assises d’Arlon
Fabrice Duchesne, devant aussi répondre du meurtre de Tarzan à Bomal, a été interrogé à son tour mardi devant la cour d’assises.
Publié le 14-03-2023 à 19h27 - Mis à jour le 14-03-2023 à 19h28
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L’interrogatoire d’un accusé, devant une cour d’assises, est un moment pouvant amener à des révélations, tantôt à des explications mais aussi parfois à des questions sans réponses. Ce dernier cas de figure s’applique à l’interrogatoire de Fabrice Duchesne mardi devant la cour d’assises du Luxembourg au procès du meurtre d’Antoine Marchal, alias Tarzan. Lundi, ses coaccusés – Mélissa Sauvage, fille de la victime et Renaud Dessart, l’ex-compagnon de celle-ci – avaient livré un récit clair bien qu’émaillé de contradictions entre eux.
Mais Fabrice Duchesne, s’est lui exprimé souvent à voix basse, ne semblant pas avoir de véritables souvenirs clairs du 31 août 2020. Ce soir-là, le trio s’était rendu à Bomal (Durbuy), chez Tarzan. Selon Mélissa Sauvage pour avoir des explications avec son père qu’elle suspectait de viol sur sa jeune sœur âgée de 13 ans.
Mais la situation avait dérapé. Antoine Marchal avait reçu des coups. Lors de son interrogatoire, Renaud Dessart a soutenu que Fabrice Duchesne y était allé le plus fort. Dessart le surnommant même "Fa Fou" tant, selon lui, Duchesne pouvait vite déraper.
Le troisième accusé explique qu’il avait quitté Liège avec les deux autres mais pour profiter du voyage pour passer dans une pharmacie à Nandrin pour se procurer un médicament. Dans son esprit, Mélissa sauvage et Antoine Marchal avaient pris la route vers Bomal pour aller récupérer une voiture.
"Vu ma corpulence, je suis vite mis à terre"
Devant la cour, Fabrique Duchesne laisse entendre qu’il s’est retrouvé mêlé malgré lui à la suite des événements lorsqu’il a constaté que le ton montait dans la maison d’Antoine Marchal.
Et son rôle n’aurait été que celui d’avoir voulu s’interposer. "Je rentre dans la maison et j’essaye de les séparer, détaille-t-il désormais comme co-accusé du meurtre. Mais vu ma corpulence, je suis vite mis à terre. Monsieur Marchal s’est certainement senti agressé et je suis tombé avec lui. J’ai préféré sortir pour aller fumer une cigarette." Fabrice Duchesne affirme que Tarzan "n’était pas mourant".
Le trio était reparti vers Liège avec la voiture d’Antoine Marchal, une VW Touareg. Fabrice Duchesne affirme qu’il n’a jamais vu qu’Antoine Marchal était attaché. Tout comme il soutient ne jamais avoir utilisé du vinaigre pour tenter d’effacer des traces, comme l’affirment pourtant ses coaccusés. "Quel est l’intérêt de faire du mal à un monsieur que je ne connaissais pas, glisse Fabrice Duchesne debout face à la cour. Je n’ai jamais vu que monsieur était dans un état critique." Le trio était revenu le lendemain à Bomal, en compagnie du 4e accusé, juste poursuivi pour le recel d’un GPS volé à Antoine Marchal. Les accusés expliquent que le but était de ramener des objets emportés la veille. "J’entends Antoine Marchal ronfler", dit se souvenir Fabrice Duchesne, répétant qu’il n’a jamais été mêlé directement à une bagarre.