L’accès aux ruisseaux interdit au bétail: pourquoi pas autoriser une rampe d'accès
Depuis le 1er janvier dernier, les cours d’eau traversant les prairies doivent être clôturées. Des motions sont déposées dans des communes.
Publié le 14-03-2023 à 06h00
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La disposition date de l’aube des années 1970. En 2013, le Gouvernement wallon se penchait sur le problème et mettait en place l’obligation de clôturer les prairies pâturées près des cours d’eau de certaines catégories. Des dérogations avaient toujours été admises et octroyées. Mais depuis le 1er janvier dernier, c’est fini. Le but de cette disposition est triple: protéger les berges et de ce fait ne pas altérer la qualité de l’eau, éviter les remous de boues préjudiciables à la faune aquatique et éviter le colmatage du lit du cours d’eau.
Atout devenu handicap
Le bétail pourra toujours s’abreuver via ce cours d’eau mais pas dans ce dernier: pompe à museau, pompe à énergie photovoltaïque ou alimentation par gravité de bacs situés en contrebas. Un accès même restreint au ruisseau est, lui, devenu totalement interdit. Ce qui il y a encore quelques années était une véritable opportunité, voire une plus-value pour un agriculteur, à savoir posséder un cours d’eau dans ses terrains devient un réel casse-tête, voire un handicap.
Une rampe d’accès
Or, une rampe avec un dénivelé correct s’apparente à une bonne solution pour les acteurs de terrain. C’est cette demande qui a été relayée par plusieurs conseils communaux dans notre province: de Libramont à Gouvy, en passant par Tenneville. Dans cette motion, on met en avant les soucis qui touchent les agriculteurs confrontés à cette problématique: variation des flux d’eau en fonction des saisons, coût des installations, besoins importants en eau en cas de fortes chaleurs, périodes à laquelle les travaux agricoles sont importants, augmentation du charroi d’eau dans les campagnes, danger d’eau stagnante sur le plan sanitaire, et on plaide pour qu’une rampe d’accès pour le bétail soit autorisée pour que ce problème soit résolu.