La migration des batraciens a débuté : voici des informations pratiques pour les épargner
La grande migration vers les étangs et les mares est aujourd’hui lancée. Natagora a rassemblé toutes les informations pratiques.
Publié le 10-03-2023 à 18h12 - Mis à jour le 10-03-2023 à 18h13
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À la suite des records de température du 31 décembre, une vague d’inquiétude a secoué les acteurs de la protection de la nature, craignant les effets de cette douceur inhabituelle sur les batraciens. Ces petits vertébrés ont un cycle de vie complexe, qui implique des périodes de reproduction aquatique et d’hibernation terrestre, ainsi qu’un stade larvaire au cours duquel les têtards respirent à l’aide de branchies.
Malgré la douceur inhabituelle, Thierry Kinet, responsable du suivi des populations d’amphibiens pour Natagora, se veut rassurant. "Ces variations de températures, qui peuvent entraîner des interruptions du sommeil hivernal des batraciens, sont un phénomène récurrent. Pour autant que le redoux soit de courte durée, comme ce fut le cas cet hiver, on ne constate pas de migration précoce massive. Le problème, c’est la multiplication et l’aggravation des anomalies météorologiques, y compris des sécheresses printanières et des gelées tardives qui peuvent perturber les batraciens. On constate un emballement des facteurs négatifs, qui affectent des populations déjà fragiles et en net déclin, même pour les espèces les plus communes."
Une carte interactive
Même si ses conséquences restent modérées, la douceur hivernale influence le travail des volontaires de Natagora sur le terrain. Serge Tiquet est coordinateur des sauvetages pour Natagora. "Chaque année, on se prépare à intervenir un peu plus tôt que l’année précédente, au cas où la migration débuterait plus rapidement que prévu dans l’une ou l’autre commune wallonne."
Bonne nouvelle ! Les personnes intéressées disposent désormais d’un outil optimisé pour agir efficacement près de chez eux: la carte interactive des sites de sauvetage de Natagora. Chez nous, on retrouve notamment des zones à Herbeumont, Florenville, Tontelange, Musson, Orval, Robelmont ou encore Sainte-Ode, Marche et Houffalize.
Serge Tiquet l’indique, "un gros travail a été mené pour enrichir et mettre à jour cette carte. En cinq ans, le nombre de sites répertoriés est passé de 80 à 300 environ. Le tracé a été précisé et diverses informations et fonctionnalités ont été intégrées, ainsi que tous les contacts utiles à l’échelle locale et régionale."
"Les visiteurs et visiteuses peuvent signaler de nouveaux sites ou proposer de coordonner les sauvetages sur un site qui n’est pas encore pris en charge", détaille Serge Tiquet. Et pour ceux qui souhaitent en savoir plus, toutes les activités qui gravitent autour des amphibiens sont également reprises sur la page: promenades, conférences, aménagement et entretien de sites, etc.