Front commun contre la déliquescence des services publics en province de Luxembourg
Le front commun syndical organise une semaine d’actions pour dénoncer les politiques d’austérité qui pénalisent autant les travailleurs que les citoyens.
Publié le 10-03-2023 à 18h06 - Mis à jour le 10-03-2023 à 18h07
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Vendredi en fin de matinée, les locaux de la CSC ont accueilli une large délégation des responsables luxembourgeois des deux syndicats, CSC et CGSP, la branche de la FGTB pour les services publics.
Une conférence de presse co-présidée par Dominique Wilkin pour la CSC et Olivier Dulon pour la CGSP, en présence de Yannick Vincent et Joël Thiry, les secrétaires généraux des deux syndicats pour la province de Luxembourg, a permis de faire le point sur les services publics dans la province.
Chaque secteur a fait part de ses revendications par la voix des différents responsables. Les deux syndicats se sont exprimés tour à tour, mais leurs positions ne divergent que sur des points de détails. Soins de santé, chemins de fer, police, enseignement, poste, services communaux ont chacun à leur tour fait part des difficultés particulières de leur département, mais tout le monde arrive à la même conclusion: les services publics sont attaqués par des mesures d’austérité, par une pénurie de personnel, par des coupes budgétaires.
Cette politique engendre un service de moins en moins performant pour les citoyens, mais aussi des problèmes de santé, tant physique que mentale, pour les agents des services publics qui sont confrontés à des conditions de travail de plus en plus exécrables.
Les actions et manifestations syndicales semblent dérisoires et sans beaucoup d’influence sur d’éventuelles solutions que pourraient apporter les décideurs.
"Nous ne nous faisons pas d’illusions, reconnaît Olivier Dulon. Dans un an, les problèmes seront plus ou moins les mêmes. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas interpeller les pouvoirs publics et pour que le grand public ne soit pas averti de ces situations anormales."
Plus d’impôts et surtout des impôts mieux répartis
"Nous sommes en face d’un désinvestissement massif des moyens des services publics et d’une tendance systématique à se tourner vers le privé. renchérit Joël Thiry, le boss de la FGTB. Nous devons nous battre pour obtenir une augmentation des impôts et surtout pour une meilleure répartition des impôts. Cela ne se fera pas en un jour, mais cela ne doit pas nous empêcher de nous mobiliser pour faire avancer les choses. C’est difficile de faire bouger les choses. Mais celui qui ne se bat pas, a déjà perdu le combat. Nous avons des résultats. Ils peuvent paraître insuffisants, mais chaque avancée en vaut la peine."
Le nouveau secrétaire général de la CSC Yannick Vincent, qui a remplacé l’emblématique Bruno Antoine, va dans le même sens: "Il y a un mois, nous avons réuni 1 500 personnes dans les rues de Marche pour demander un changement de barèmes au niveau des impôts. 1 500 personnes, ce n’est pas anodin. C’est par ce biais que les choses pourront fondamentalement changer."