Protection de la jeunesse: action de grève à l’IPPJ de Saint-Hubert
C’est en front commun syndical que 90% du personnel de l’IPPJ a répondu à l’action de grève ce jeudi durant une bonne partie de la journée.
Publié le 09-03-2023 à 18h56 - Mis à jour le 09-03-2023 à 18h57
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À entendre les revendications du personnel et des représentants syndicaux, les rouages entre l’administration de la Communauté française et le personnel de l’IPPJ, l’institution publique de protection de la jeunesse, ne fonctionnent plus. Restrictions budgétaires, surcharge administrative, des congés de pénibilité revus à la baisse, ne sont que quelques éléments des revendications.
Depuis 2019, l’IPPJ de Saint-Hubert est devenue une unité de diagnostic pour évaluer la dangerosité des jeunes afin de les replacer dans d’autres IPPJ "Il faut avoir un parcours cohérent pour le jeune. On regrette aussi d’être mis devant le fait accompli, que la magistrature nous envoie toujours des jeunes comme avant et ne respecte pas le projet éducatif. On nous envoie des MENA, des cas psychiatriques alors que Saint-Hubert est un outil de diagnostic, d’évaluation pour transférer le jeune", clame Béatrice Galloy, déléguée CSC Services Publics. "Depuis le décret de Madrane, au niveau budgétaire, il faut passer par les marchés publics quasiment pour tout et on se retrouve souvent, même en cuisine, en rupture de stock, la charge administrative est trop importante et cela se répercute sur le personnel et les éducateurs alors que leur but est pédagogique, c’est agir avec le jeune", poursuit Béatrice Galloy.
En principe, tout jeune devant être placé en IPPJ, ne devrait que passer par Saint-Hubert pour être évalué. Tristan Poulain, délégué SLFP, parle d’une même voix: "Les ambitions sont là, mais les moyens ne viennent pas, raison pour laquelle aussi la magistrature ne sait pas faire autrement. Donc on se retrouve avec un manque de personnel, un manque de moyens et des contraintes supplémentaires par rapport à la rédaction des rapports et de la charge administrative."
La grande majorité du personnel de l’IPPJ était à l’arrêt de 10 à 15h ce jeudi.
En front commun syndical, un courrier a été déposé à la ministre Glatigny, une réponse est attendue pour la fin mars.