Trop densifié, le projet urbanistique "derrière Hotton" ?
La minorité s’est abstenue face à l’avant-projet de révision du schéma d’orientation local de la zone dite "derrière Hotton".
Publié le 02-03-2023 à 17h16 - Mis à jour le 02-03-2023 à 17h17
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Lors de la dernière séance du conseil communal, la société Impact a présenté l’avant-projet de révision du schéma d’orientation local (SOL) de la zone dite "derrière Hotton". Cette zone reprend une surface de 17 ha comprise entre les rues de la Jonction, Saint Roch, Rouge-Croix et des Écoles.
Le but de cette révision: tracer un cadre de ce qui pourra être fait ou non en termes d’aménagements et de logements sur cette zone dans les années à venir. Le point principal de cette première ébauche était de délimiter deux zones: une première, côté Hotton, à l’est avec une aire résidentielle à forte densité (30 à 50 logements/ha) et une seconde à l’ouest, côté Melreux, avec une aire à densité moyenne (15 à 20 logements/ha).
Pour illustrer leur propos, les représentants d’Impact ont partagé un plan de masse hypothétique. Concrètement: ce qui pourrait devenir cette zone dans les années à venir: immeubles deux à trois étages, parkings… L’avantage: ça illustre les propos. L’inconvénient: on s’y projette, ce qui suscite le débat.
"Pas adapté à une commune rurale"
Le chef de file de la minorité Philippe Courard n’est pas convaincu par cet avant-projet, le comparant à un travail de fin d’études pour un quartier "bobo" à Louvain-la-Neuve. "Ce projet n’est pas adapté à une commune rurale comme Hotton, poursuit le socialiste. Je ne prendrai pas le risque d’une zone aussi densifiée, même si nous avons besoin de logements. Les plans doivent être mis en œuvre avec l’ambition de rester un village, pas une petite ville à côté de Marche-en-Famenne ou un écoquartier."
L’échevin Jean-François Dewez reprend dans le sens du conseiller, puisqu’il qualifie le schéma "d’horrible, mais qui a le mérite d’exister". Le leader du groupe Union Communale craint notamment l’eau qui vient du sol dans la zone. "Quand l’Ourthe monte, ces terrains sont gorgés d’eau. Nous devons voter cet avant-projet, car il faut un plan pour le futur. Mais à cause de l’eau, nous ne pourrons rien faire sur la moitié, voire les 3/4 de la surface."
La bourgmestre Martine Schmit a tenu à remettre l’église au milieu du village avant de passer au vote: "Ceci est un avant-projet. Nous avons pris note de vos remarques et celles de la population. Pour avancer, nous devons partir de quelque chose. Si nous ne proposons rien, il ne se passera rien. Mais est-ce ça l’avenir ? Je ne suis pas convaincue."
Au moment du vote, la minorité s’est abstenue. Prochaine étape du projet: le rapport d’incidences sur l’environnement (RIE), qui permettra aux élus et citoyens d’y voir plus clair sur ce qui est possible de construire ou non dans la zone. La gestion de l’eau lors d’inondations sera l’un des éléments clés.