Judiciaire : un Bastognard a menacé de "couper des têtes" !
Le prévenu a déjà été précédemment condamné à plusieurs reprises par le tribunal après avoir menacé, harcelé et frappé d’autres compagnes
Publié le 02-03-2023 à 19h30 - Mis à jour le 02-03-2023 à 19h31
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Un Bastognard âgé de 64 ans, a écopé d’une peine d’un an de prison devant la cour d’appel de Liège pour avoir harcelé, menacé et frappé son ancienne compagne. Cette fois, il devait répondre d’une période infractionnelle située entre le 2 juillet et le 7 décembre 2021.
Ce n’est pas la première fois que Ceylan Kavlak fait preuve de violence envers ses différentes compagnes. Il avait notamment menacé de mort l’une d’elles et tenté d’en étrangler une autre.
Un patriarche rétrograde
Selon plusieurs intervenants, il estimait son rôle de patriarche de manière tout à fait rétrograde. Selon sa compagne, il lui aurait interdit de travailler, de sortir, de voir des gens en dehors de ceux qu’il déciderait, mais également d’avoir des contacts avec sa famille. Une version totalement démentie par l’avocat du prévenu qui représentait ce dernier lors de la première audience devant la cour d’appel. L’avocat a estimé que l’on faisait un procès d’intention à son client parce que ce dernier est d’origine turque. En réalité, il ne se comporte pas du tout comme il est décrit par plusieurs personnes. Pourtant, même l’assistante de justice qui était chargée de son dossier, avait estimé que l’homme se montrerait obsessionnel concernant son ancienne compagne. Elle l’aurait également vu à plusieurs reprises en train de passer devant le domicile de la dame alors qu’elle s’y trouvait.
Ceylan a notamment déclaré qu’il "allait couper des têtes", ou encore qu’il n’en a rien à faire de la "justice belge." Sa compagne a tenté de se remettre plusieurs fois en couple avec l’intéressé, mais c’était invivable. Elle a fini par filmer les comportements de son compagnon pour prouver ses dires. Le parquet général s’est montré particulièrement inquiet. "Je pense que l’on pourrait un jour se retrouver en cour d’assises avec ce monsieur", a indiqué le parquet général. La magistrate a évoqué le fait que le prévenu avait déjà été condamné en 2003 pour avoir harcelé et menacé une précédente compagne, mais aussi en 2019 pour avoir porté des coups à sa compagne. Lors d’une des scènes, le 18 octobre 2021, ils portaient tous les deux des traces de coups.
Entendu, le prévenu a déclaré que son épouse peut aller dire bonjour à des amies mais qu’elle devait le prévenir. Il a aussi expliqué qu’il l’avait suivie, "sans le faire exprès". L’avocat du prévenu a expliqué que son client se trouvait régulièrement à proximité du domicile de la dame uniquement dans le but de voir ses enfants. La cour a estimé les faits établis.