Les mouvements de jeunesse cherchent encore des endroits de camps pour l’été en province de Luxembourg
Des dizaines de propriétaires ont répondu à l’appel des fédérations. Encourageant mais insuffisant. En province de Luxembourg, une dizaine d’unités scoutes, guides et patros cherchent encore un lieu de camp.
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Publié le 01-03-2023 à 07h45 - Mis à jour le 01-03-2023 à 08h23
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Début février, les mouvements de jeunesse francophones lançaient un appel commun pour trouver des endroits de camp cet été. Un peu plus de 17 000 enfants cherchaient encore une prairie ou un bâtiment. Ce qui représente près de 20% des groupes.
Une situation qui trouve son explication dans le changement des rythmes scolaires et la fin de l’année reportée au vendredi 7 juillet. Or, les camps se déroulent au mois de juillet qui est amputé d’une semaine. Les nombreux camps organisés habituellement cette semaine-là sont de ce fait décalés. On pourrait prolonger les camps au mois d’août mais les responsables d’unité, étudiants, sont en seconde session.
Des dizaines d’appels chez "Atouts Camp"
La situation s’est améliorée puisque l’appel a été entendu. On est sur la bonne voie mais on ne crie pas victoire pour autant !
"Le site Atouts Camp qui référence les endroits de camps a reçu des dizaines d’appels. On va dans le bon sens mais il manque plus de bâtiments que de prairies. On ne crie pas victoire mais la solidarité fonctionne, confie Coline Wallemans, porte-parole des scouts. Depuis que la réforme des rythmes scolaires s’est accélérée, nous avons envoyé un kit de recommandations aux unités pour qu’elles anticipent et réservent des lieux de camps suffisamment à l’avance. On prône également l’échange de lieux entre meutes." La pression est telle que certains lieux de camp sont réservés jusqu’en 2028 !
Pour les guides de la province de Luxembourg, "seuls sept groupes sont encore en difficulté dont deux à la recherche d’une prairie et cinq d’un bâtiment. Ce sont les unités d’Attert, de Marche et d’Arlon, même si certaines ont trouvé mais doivent encore visiter et valider un lieu.Au niveau francophone, 36 groupes cherchent encore", précise Margaux Jolly, chargée de relations publiques.
Du côté des scouts en province de Luxembourg, moins d’une dizaine d’unités cherchent encore. Ils sont encore 370 à chercher où poser leurs tentes ou leurs lits de camp pour les autres provinces. "C’est en province de Luxembourg que sont organisés la majorité des camps. On encourage les recherches ailleurs, dans le Brabant et dans le Hainaut moins sollicités", note Coline Wallemans, porte-parole des scouts.
Pour le patro, la donne est un peu différente puisque les camps se déroulent non pas par âge mais par groupes. "Les camps s’organisent avec des enfants qui ont de 4 à 18 ans, généralement dans des bâtiments en dur avec une prairie à côté. Les plus jeunes dorment dans le bâtiment et les plus âgés sous tentes. On se retrouve avec des groupes de 100 à 200 jeunes, ce qui complique le travail de recherche. On réserve deux années à l’avance mais, avec la réforme scolaire, les réservations de la première semaine de juillet tombent à l’eau. Il faut reprendre les recherches. On a peu de choix et de temps", développe Dornaz Beigi, porte-parole de la fédération nationale des patros. À ce jour, sur la trentaine en recherche avant l’appel de février, 19 patros cherchent encore. En province de Luxembourg, Orgeo, Wolkrange (une centaine d’enfants) et Ochamps (140 enfants) sont concernés.
Convaincre les écoles
Pour anticiper l’été 2024, les fédérations se tournent vers les établissements scolaires qui pourraient mettre à disposition leurs locaux durant le mois de juillet. "Ce sont les bâtiments qui manquent le plus, de manière générale, pour les camps. Un de nos espoirs est de convaincre les directions d’écoles. C’est du win-win: la location estivale permettrait une rentrée financière et l’occupation des lieux d’éviter le vandalisme. Et pour nous ce sont des bâtiments équipés pour accueillir des enfants", plaident d’une même voix les responsables des cinq fédérations.
Des mouvements de jeunesse qui pourraient, en 2025, être amenés à gérer un nouveau contretemps, lié cette fois à la réforme du rythme scolaire dans l’enseignement supérieur actuellement en discussion.