Un Salmien frappe son ex et se rebelle contre les policiers
Le suspect doit répondre d’avoir commis les violences graves sous les yeux de son jeune enfant, mais ne s’est pas présenté pour s’expliquer.
Publié le 28-02-2023 à 20h27 - Mis à jour le 28-02-2023 à 20h28
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Le parquet général a requis une peine d’un an de prison ferme par défaut devant la cour d’appel de Liège à l’encontre d’un homme qui doit répondre d’avoir commis une scène particulièrement violente sous les yeux de son propre enfant à Vielsalm.
Les faits se sont déroulés sur fond de relations déjà conflictuelles entre le suspect et son ex-compagne au sujet de l’hébergement de l’enfant commun. Le 15 avril 2020, Le Salmien s’est présenté au domicile de sa compagne à Vielsalm. Un nouveau conflit a eu lieu. L’homme aurait alors endommagé la porte d’entrée de l’immeuble de la Cité des Aumôniers.
Selon plusieurs témoins, il a empoigné son ex-compagne. Il l’a tirée par les cheveux et l’a mise au sol. Il s’en est également pris à la voiture de la dame qui était garée à l’endroit en cassant le pare-brise. Il a porté des coups à un homme. Des faits qui ont amené à l’intervention des inspecteurs de la zone de police Famenne-Ardenne. Le Salmien ne s’est pas calmé pour autant. Il s’est montré menaçant avec les policiers. Il a refusé d’obtempérer aux injonctions et s’est rebellé. Lors de la fouille de son véhicule, les policiers ont découvert qu’il transportait un couteau muni d’une lame de vingt centimètres !
Un récit édulcoré
Entendu, le suspect n’a pas contesté avoir menacé les inspecteurs de police et avoir porté des coups à l’homme. Il a également admis avoir endommagé tant la voiture de son ex-compagne que la porte d’entrée de l’immeuble. Il a expliqué son comportement par une consommation exagérée d’alcool, ce qui ne constitue pas, au regard du code pénal, une circonstance atténuante.
Concernant les coups à son ex-compagne, il a uniquement admis avoir poussé la jeune femme. Mais plusieurs témoins ont démenti sa version édulcorée des faits qui constituent toutefois des coups et blessures en regard de la loi. Concernant la rébellion, il a déclaré qu’il voulait "juste se redresser et que les policiers l’ont, sans nécessité, maintenu au sol". Mais il semblerait que son état d’excitation au moment des faits laissait craindre aux policiers un potentiel risque qu’ils encouraient, s’ils le laissaient se relever.
L’intéressé a aussi expliqué que le couteau qui se trouvait dans son véhicule avait probablement été laissé par le précédent propriétaire. Il a déclaré qu’il ignorait la présence de l’objet à l’endroit. Le jeune homme est déjà connu des autorités pour avoir commis un certain nombre de faits de violence. En instance, il a bénéficié d’une peine de travail, ce qui est, selon le parquet général, inadéquat en regard de la gravité du comportement qu’il a adopté. La magistrate a souligné que les faits sont désagréables et particulièrement violents, d’autant qu’ils ont été commis en présence de l’enfant du couple. La cour rendra son arrêt en mars.