Feu au logement du SPF Finances: 37 mois de prison pour l’incendiaire
L’incendiaire, compagnon de la concierge, vivait sur place. Il n’a jamais réellement avoué ou expliqué ses actes.
Publié le 23-02-2023 à 10h42 - Mis à jour le 23-02-2023 à 10h43
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Deux incendies criminels nocturnes à quelques jours d’intervalle, avec un modus operandi quasi identique. Les similitudes entre les sinistres, qui avaient touché la conciergerie des bâtiments du SPF Finances, à Marche, le 20 juin et 3 juillet de l’an dernier, avaient guidé les soupçons vers le même homme.
Un suspect connaissant bien les lieux. Et pour cause, il habitait sur place car il était le compagnon de la concierge du SPF Finances. Le feu avait d’ailleurs été bouté une première fois alors que sa compagne dormait. L’individu avait été trouvé dans un état second, dansant avec tente près du feu Il avait aussi déjà proféré des menaces d’incendie.
Pour le deuxième incendie, il ressort du dossier que l’homme serait retourné sur place visiblement pour allumer un autre foyer. Présenté finalement à un juge d’instruction, il avait été placé sous mandat d’arrêt.
Le prévenu avait toutes ses facultés, selon le médecin
À la suite de sa première interpellation il avait été hospitalisé mais un médecin avait estimé qu’il avait toutes ses facultés. Et c’est donc pour répondre d’incendie volontaire qu’il a dû comparaître devant le tribunal correctionnel de Marche.
Le prévenu, Daniel Parmentier, n’a toutefois jamais réellement reconnu les faits. Lors du sinistre du 20 juin, deux foyers avaient été mis en évidence. Après plusieurs versions, le prévenu a finalement parlé devant le tribunal d’un accident provoqué par l’utilisation d’un réchaud. Et pour le 3 juillet, il disait être innocent ; affirmant qu’il était toujours hospitalisé (ce qui n’était pas le cas).
Son avocat, Me Sylvain Danneels, avait plaidé l’acquittement au bénéfice du doute tout en s’interrogeant aussi sur l’état mental de son client, ce qui pouvait poser la uestion d’un sursis probatoire.
Au nom du ministère public, la substitut Anne-Sophie Guilmot avait réclamé 4 ans de prison face à l’absence d’un trouble mental relevé dans le dossier. Le tribunal a rendu son jugement en retenant un caractère intentionnel suite aux constats des intervenants. Un jugement pointant aussi "l’acharnement " à vouloir bouter le feu au bâtiment ou estimant que le second incendie est le "prolongement" du premier.
En ce qui concerne la peine, même si le tribunal parle d’actes au caractère peu compréhensible, il estime que le prévenu ne remplit pas les conditions pour bénéficier d’un sursis probatoire. L’incendiaire est condamné à 37 mois de prison.