Voyage dans le temps au musée archéologique d’Arlon
Le musée archéologique arlonais bouge. Nouveaux présentoirs, ateliers, expo sur la forêt. On a fouillé dans les caves.
Publié le 22-02-2023 à 19h00
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Pas trop d’idée pour les vacances de Carnaval. C’est peut-être moins fun que la poudreuse, mais cette visite étonnera petits et grands. Le musée archéologique d’Arlon, c’est un voyage dans le temps.
Et ce lieu n’a plus rien de poussiéreux ; les derniers aménagements donnent aux œuvres lapidaires une belle visibilité. Fini les palettes qui avaient fait la une, de nouveaux présentoirs sont là et la dernière mise en scène du monument à l’Amazone acquiert une place de choix dans la seconde salle. Un haut monument qui faisait partie d’un ouvrage d’ampleur octogonal, des blocs étudiés dans le cadre du doctorat de Christine Ruppert à l’Université de Luxembourg.
Des trésors à découvrir
Le musée qui est aujourd’hui communal poursuit son gros lifting entamé lorsque la Province était encore propriétaire. En novembre dernier, Nathalie Heyard évoquait des investissements du million d’euros depuis les années 2000. La ville poursuit cette trajectoire.
Dès l’entrée, on découvre des blocs que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde romain comme ces colonnes de divinités, des stèles funéraires de belles factures, des objets du quotidien qui ne manquent pas d’intérêt. Étonnante cette hipposandale, ancêtre du fer à cheval, ce goujonnier en terre cuite, mais aussi ce moule de faux-monnayeur. Bien sûr, l’un des fameux blocs de la moissonneuse des Trévires évoqué par Pline le Jeune. Dans la nouvelle galerie, on ne manquera pas ce squelette de vautour ou ces rares chaussures en cuir, des tablettes d’écriture. Des objets parfois insolites qui proviennent de la villa de Mageroy ou des dernières fouilles de Denis Henrotay. Dans les entrailles du musée, au sous-sol, David Colling montre que les réserves du musée regorgent d’autres trouvailles. Impressions d’ordre pour des pièces au rancart. "Elles ressortiront pour des expos thématiques". Des pierres remonteront, mais doivent encore être restaurées. Comme celle du maître d’école: " On l’appelait ainsi, d’autres interprétations existent, ce ne serait peut-être pas un maître d’école, mais un marchand de bœufs", sourit le conservateur.
Les visiteurs attendus
Avec un coin boutique qui donne envie, des scénographies bien agencées, le défi pour le musée, après le covid, est que les gens reviennent. David Colling espère retrouver les 5 000 à 7 000 visiteurs. Déjà, les écoles sont de retours, "comme celles qui logent à l’Hydrion". C’est donc, de bon augure…
Infos: 063 230 710