Le Brésil, au centre du carême pour l’action "Entraide et Fraternité"

Le carême débute ce mercredi avec le jour des cendres. L’action "Entraide et Fraternité" sera orientée vers la justice sociale au Brésil.

Jean-Michel Bodelet
 La terre, c’est la vie, thème retenu cette année pour la campagne de carême.
La terre, c’est la vie, thème retenu cette année pour la campagne de carême. ©ÉdA

Ce mercredi 22 février sera, pour les chrétiens, avec l’imposition des cendres, le début du carême, ce cheminement vers la fête de Pâques. Ce carême est un temps de prière, de jeûne, de pénitence mais également de partage. Ce partage qui pourra être matérialisé par les deux collectes du bien nommé "carême de partage", au laetare, le week-end des 18 et 19 mars et lors du week-end du dimanche des Rameaux, les 1er et 2 avril. Bien entendu, les dons à d’autres moments sont les bienvenus via "Entraide et Fraternité" qui, cette année encore, se charge de la coordination de la campagne de carême chez nous. Son expertise n’est plus à démontrer et ses nombreux relais permettent une action pointue et continue là où les actions sont menées.

Brésil

On le reconnaît aisément du côté de l’association: "Depuis ces trois dernières années, crises sanitaire, géopolitique, climatique, économique, énergétique s’additionnent. Ces crises rythment tristement et violemment notre quotidien." Le carême, dans ce contexte particulier s’apparente pourtant à une opportunité: "Cette période nous offre une nouvelle possibilité de nous soutenir mutuellement et de cheminer ensemble vers Pâques". Cette année, la campagne d’Entraide et Fraternité est tournée vers le Brésil. Un pays qui n’est pas que celui du carnaval de Rio ! Un coup de projecteur vers les luttes des communautés rurales dans ce pays se doit d’être fait. "L’agrobusiness provoque dans ce pays une déforestation partiellement irréversible de l’Amazonie et du Cerrado pour y produire viande et céréales destinées à l’exportation. L’eau est détournée, pompée par l’agro-industrie et les extractions minières, les écosystèmes sont détruits, pollués et la déforestation fait rage. La terre est menacée", commente-t-on encore.

Répression sauvage

Les paysans locaux souffrent de cet état de fait et toute résistance est réprimée. "Entre 2012 et 2021, près de 342 personnes ont payé de leur vie ce combat. Des assassinats qui restent impunis." Entraide et Fraternité propose dans les semaines qui arrivent de se mobiliser dans ce combat pour "défendre les victimes de l’agro-industrie, des conflits fonciers et des violences, pour leur permettre d’accéder à la terre, de vivre dans des conditions dignes, de s’organiser et de se défendre. Nous voulons soutenir ces défenseurs de la terre qui subissent, tout comme la terre qu’ils défendent." Plusieurs actions spécifiques, avec par exemple des témoignages de paysans locaux, sont mises sur pied dans les prochaines semaines, notamment dans notre province. Une étude sur la situation dans le pays est également disponible en ligne.

www.entraide.be

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