Des pièces d’une éolienne menacent de tomber à Nives: le propriétaire d'un terrain avoisinant fâché
Des pièces d’une éolienne de Nîves, située juste à côté de l’autoroute, menacent de tomber. Un périmètre de sécurité a été installé.
Publié le 22-02-2023 à 09h02 - Mis à jour le 22-02-2023 à 09h04
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Les habitants de la commune de Vaux-sur-Sûre l’ont certainement remarqué. L’une des éoliennes du parc de Nîves, à la sortie 56 de l’autoroute, ne fonctionne plus depuis plusieurs semaines. Un périmètre de sécurité a, de plus, été établi tout autour de celle-ci. Il se trouve que des pièces de l’engin menacent de tomber. L’éolienne n°1 a donc été mise à l’arrêt préventivement par le promoteur Luminus.
Remplacement des boulons et du rotor
Depuis le 3 février dernier, des panneaux "danger" sont installés aux abords de l’éolienne, sur le chemin qui mène de la route vers celle-ci ainsi que sur les terrains avoisinants. Un périmètre de 121 mètres a en effet été sécurisé autour de l’éolienne défectueuse puisqu’il y a bel et bien un risque de chute d’objets. Contacté par nos soins, Luminus indique que "des réunions se sont tenues entre le promoteur Luminus, mais aussi le fabricant de l’éolienne, le grutier et le terrassier. Les opérations de remplacement de certains boulons ont débuté la semaine dernière et devraient durer deux semaines. S’en suivra le remplacement du rotor pour lequel la route sera bloquée quelques jours." Ces différentes périodes peuvent plus ou moins se distancer entre elles selon la disponibilité des corps de métier et les conditions météo. Par grand vent, les travaux doivent s’interrompre.
Propriétaire en colère
Si certains riverains étaient déjà contre le projet de parc éolien à cet endroit, ces travaux sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, le périmètre de sécurité qui a été établi déborde sur le terrain d’un propriétaire, qui n’a donc plus accès à ses terres depuis plusieurs semaines. "Je n’étais pas pour la construction de ce parc vu la proximité immédiate avec mon habitation, c’est-à-dire moins de 750 mètres, affirme-t-il. Je n’avais jamais souhaité signer de convention pour le placement d’éoliennes sur mes terrains et j’avais précisé qu’ils ne passeraient jamais par eux. Ils nous avaient même confié qu’ils trouveraient une solution pour acheminer ces éoliennes." En effet, les machines ont été amenées via le talus de la sortie d’autoroute. "Or, quelque temps après leur placement, j’ai été surpris de voir notre terrain encerclé de balises et ce, sans autorisation préalable, indique encore le propriétaire. Ils auraient agi sur l’urgence et la sécurité via un arrêté de police. Ce que je peux comprendre, je suis conscient que la sécurité est primordiale. Mais il me semble facile de construire de tels engins, d’être au courant qu’un problème n’est pas impossible, et d’utiliser le terrain d’autrui où ils n’ont aucune convention, mais qui, sur base d’un arrêté de police, peut être utilisé."
Une indemnité refusée
Si une convention, qui reprend les terrains figurant dans ce périmètre de sécurité, avait été demandée à l’époque, ce propriétaire n’aurait tout de même jamais donné son consentement. "S’il était demandé aux promoteurs éoliens de disposer de telle convention, l’instauration de parcs serait peut-être plus compliquée à mettre en place, reprend-il. Même si vous n’avez jamais donné de consentement pour celui-ci, on utilise votre terrain pour entretien et réparation. Vous subissez les dégâts faute de déviation mise en place. Votre terrain sert de contournement du périmètre de sécurité et vous ne pouvez pas entrer dans celui-ci." Le propriétaire a refusé l’indemnité proposée par Luminus. Ce qu’il souhaite, ce n’est pas une compensation financière, mais bien que la société respecte ses engagements. De son côté, Luminus comprend bien les désagréments subis et s’en excuse.