Châtillon : il frappe le ventre de sa femme enceinte
Le Sud-Luxembourgeois de Châtillon ne voulait pas du bébé que portait sa compagne. Vingt mois de prison requis.
Publié le 22-02-2023 à 16h26 - Mis à jour le 22-02-2023 à 16h27
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Il n’y avait pas grand monde hier en fin de matinée dans la salle d’audience du tribunal correctionnel d’Arlon. Les quelques personnes sur place se sont cependant regardées pétrifiées suite au récit d’un Sud Luxembourgeois de Châtillon de 29 ans au moment des faits.
L’homme s’est mis en ménage avec sa compagne en décembre 2020. La jeune dame est tombée enceinte en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle était heureuse, lui ne voulait pas entendre parler de cette grossesse et exigeait qu’elle avorte. Le 2 mars 2021, une nouvelle dispute sur le sujet a éclaté. Les coups sont partis, le futur papa qui ne voulait pas l’être, a balancé de violents coups de poing sur l’abdomen de la future maman. Elle roula par terre, ce qui n’empêcha pas le violent de continuer à la frapper. Embarquée en ambulance, elle est restée vingt-quatre heures en observation à l’hôpital. "Je reconnais les coups, mais je ne reconnais pas l’intention d’avoir voulu l’avorter comme l’indique l’acte d’accusation, se justifie le prévenu. Je me suis fait entuber, elle m’avait promis de se faire avorter et elle ne l’a pas fait. Sa mère était omniprésente. Elle se mêlait de tout. C’était de la violence psychologique à mon égard."
Un petit garçon est né. Le couple est resté ensemble, mais le père de l’enfant qui avait déclaré à la naissance "que ce bébé était la plus belle chose qui lui était arrivée", a continué ses crises de violence. Le 19 octobre, il a balancé des claques à la maman de son fils, alors qu’elle tenait le bébé dans ses bras. Une des claques a raté sa cible et a atteint le bébé qui a été légèrement blessé. "Ce n’est pas moi, répond le prévenu, en se défendant, elle a fait un geste et sa bague a blessé mon fils."
Le rapport psychiatrique a noté "une tendance paranoïaque qui lui permet d’interpréter les événements". Le ministère public, représenté par Stéphanie Brand a rappelé le passé judiciaire de l’homme: trois condamnations pour coups et blessures et vols avec violences, avec des peines de lourdes de prison et de travail. Elle a requis vingt mois de prison en imposant absolument une formation Praxis pour les délinquants condamnés pour violences conjugales s’il devait obtenir un sursis. Le juge André Jordant se prononcera le 22 mars. Il a eu toutes les peines du monde à faire comprendre la gravité des faits au Chatillonais. Dans un premier temps, ce dernier a refusé d’éventuelles peines de travail supplémentaires ou de participer à la formation Praxis, "parce qu’il n’avait pas le temps et qu’il devait s’occuper de son fils".