Le docteur Petit, un urgentiste du CMH de Bra, à Kirikhan (Turquie) avec B-Fast
Le docteur Jonathan Petit, du CMH de Bra-sur-Lienne (province de Liège), est actuellement en Turquie où il a intégré l’hôpital de campagne de B-Fast après le séisme qui a touché le pays le 6 février 2023.
Publié le 17-02-2023 à 18h04 - Mis à jour le 18-02-2023 à 11h12
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C’est à Kirikhan, dans le sud-est de la Turquie, non loin de la frontière syrienne, région fortement touchée par un récent tremblement de terre que B-Fast vient d’installer son hôpital de campagne. Dans cette fourmilière, le docteur Jonathan Petit. Celui qui travaille au Centre Médical Héliporté, CMH de Bra-sur-Lienne (Lierneux), en est à sa troisième mission avec B-Fast. De son premier contact avec la Turquie, il note : "Je n’ai pas vu de scènes de désolation. Nous avons accédé à l’hôpital de campagne par des routes ouvertes mais nous savons que dans la région, il y a énormément de destructions et que la stabilité des bâtiments n’est plus garantie."
Pathologies
Les pathologies, elles, sont de divers ordres: "Nous soignons des lésions directement liées au tremblement de terre, à l’effondrement d’une maison par exemple. Nous nous chargeons également de plaies traumatiques plus vieilles, qui n’ont pas forcément reçu les soins adéquats au début. À cause des circonstances, d’autres pathologies se développent, liées par exemple aux nuits passés sous moins 5 degrés sous une tente", dit-il, soulignant que l’ensemble des pathologies sont traitées dans cet hôpital de campagne. La langue ? Notre interlocuteur met en avant que des traducteurs locaux, une médecin ou des personnes de B-Fast, parlant le turc, se chargent de lever cette barrière des langues. Mais il insiste: "Il y a une part des relations humaines qui ne passent pas par la langue. Une main tendue, un sourire par exemple", confie le spécialiste qui pointe le bon accueil reçu: "Il y a énormément de camps de réfugiés près de notre hôpital, nous nous saluons. Les rapports avec nos patients sont très cordiaux et ils sont reconnaissants pour notre présence et notre travail."

"Faire les choses bien !"
Chaque mission est différente. Encore présent en Turquie aujourd’hui, le médecin tirera les conclusions plus tard mais d’ores et déjà, il explique: "On sort de sa zone de confort. Cela nous permet de se réinterroger sur certains petits détails de la vie, sur le pourquoi on veut faire ce métier, pourquoi on le fait." Et par rapport à son job au CMH ? Il souligne avec humour: "Le lit pour se reposer entre deux missions au CMH est un bon lit !" Plus sérieusement, il confie: "Ici, les conditions sont particulières. Au CMH, le terrain est notre limite. Ici aussi, on travaille sous tente par exemple. Mais partout, on a envie d’excellence, de faire les choses bien !"