Prendre le train, un véritable calvaire pour Léa Hisette: "J'ai pris quatre heures pour aller de Marbehan à Namur"
Léa raconte sa galère dans le train de dimanche dernier. La coupe déborde ! Le ministre Gilkinet sera présent à Arlon, ce dimanche, pour constater.
Publié le 08-02-2023 à 19h21 - Mis à jour le 09-02-2023 à 07h56
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Léa Hisette, tu habites Villers-devant-Orval et ton retour comme étudiante à Namur ce dimanche dernier n'a pas été facile ?
Dimanche soir, j'ai pris le train le train de 17 h 49, on avait annoncé qu'il y aurait une navette entre Marloie et Ciney et le trajet prenait 2 h 20 plutôt que 1 h 20. En montant dans le train, le contrôleur m'a dit de descendre à Rochefort-Jemelle, "c'est là que vous aurez une navette pour aller jusque Ciney". C'est donc ce que j'ai fait. Avant de descendre du train, je pose la question à une fille, elle me dit que c'est bien maintenant de descendre, et on se retrouve une cinquantaine à descendre à Rochefort. Et là, on attend. Pas de navette. Un travailleur de la SNCB nous dit: "Qui vous a dit de descendre ici ?". Il nous explique qu'il y a eu une mauvaise communication. J'avais dit à mes collègues de vous faire descendre à Marloie". On est resté bloqué pendant une heure dix à Rochefort. On prend le train de l'heure d'après. À Marloie, on attend la navette 20 minutes pour nous emmener à Ciney. Et là, on a attendu durant 50 minutes un train. J'ai pris quatre heures pour aller de Marbehan à Namur. Au lieu d'une heure vingt.
Le sentiment ?
C'est un peu de la colère. Cela arrive souvent. Il y a des retards, des changements de trains. Avant je prenais la ligne Florenville-Libramont et là, il y avait une correspondance pour Namur. Mais je ne la prends plus, car avec les retards, on n'avait quasi jamais la correspondance. Marbehan est à 25 minutes de chez moi, alors que Florenville est à dix minutes. C'est embêtant, on ne peut plus aller à la gare la plus proche à cause des retards.
Les trains supprimés, cela t'arrive souvent ?
Plus rarement, mais des retards, presque chaque vendredi ou dimanche soir. Pendant les examens, si on voulait remonter le jour de l'examen, ce n’était pas pensable, on allait louper son examen. On repartait la veille.
Quant aux places, cela va comment ?
C'est problématique, pour les étudiants, ce sont les heures de pointes. On essaie de partir le samedi matin, voire le jeudi. On est toujours debout ou assis à terre pendant une heure vingt. Et moi, je m'arrête à Namur. Dimanche, des filles allaient jusque Bruxelles. Pour elles, cela fait vraiment très long. Et les prix sont en train d'augmenter. On a la qualité qui n'est pas là, mais les prix augmentent. On n'a pas envie de payer plus cher pour un service pareil !